Finalement, les petites bêtes qui se sont invitées dans notre chambre hier soir ne m’auront pas empêchée de dormir. C’est la sonnerie qui me réveille à 7h, pour le petit déjeuner.
Aujourd’hui, nous resterons dans les alentours de Yara et nous visiterons deux monastères. Nous ne prenons avec nous qu’un petit sac avec les affaires de la journée.
Nous quittons le village et suivons une piste. Ça monte, ça descend et comme de coutume, nous croisons plusieurs ruines.
Après une belle montée, nous arrivons au petit village de Ghora. Dam part à la recherche du gardien du monastère de Luri Gumpa, qui a les clés et qui pourra nous ouvrir. L’accès n’est plus libre, pour éviter le vol des objets qui sont à l’intérieur. Près d’ici, une grotte s’est ainsi faite pillée. Depuis, ils prennent quelques précautions.
Nous trouvons le gardien, discutons un peu avec sa femme avant de partir en direction du monastère.
Celui-ci a été construit dans une grotte il y a plus de 2 000 ans, en haut d’une falaise. Sur les parois autour, on peut voir beaucoup d’autres grottes. Sur la droite, un chemin a récemment été aménagé pour faciliter l’accès. Avant, il fallait crapahuter dans une pente plus raide, dans les éboulis. L’accès au monastère se méritait !
Tout en haut, une porte de bois et un mur de pierres marquent l’entrée du monastère. Le gardien nous devance et nous ouvre la porte.
Derrière elle, une échelle en bois nous permet de monter à l’étage et d’accéder à la première pièce. Là, nous découvrons différents objets amoncelés dans cet espace exigu : coffres, meubles anciens, statues, instruments de musique…
… mais aussi et surtout plusieurs magnifiques tentures suspendues au mur. Les couleurs sont éclatantes, elles sont vraiment très bien préservées.
Mais le plus beau reste à venir. Sur la droite, une petite porte mène à une seconde pièce, qui renferme un très grand stupa et de magnifiques peintures murales. Une petite fenêtre et la lumière de nos téléphones nous permettent d’éclairer un peu pour pouvoir les admirer. Le plafond est recouvert d’une superbe fresque fleurie, d’une incroyable finesse…
… tandis que les murs sont recouverts de fresques mettant en scène diverses divinités et des inscriptions tibétaines.
Le grand stupa est orné d’étoffes blanches et oranges, et est également recouvert de peintures de divinités. Nous écartons les étoffes pour les admirer. Elles sont incroyablement belles !
La base du stupa est quant à elle recouverte de plusieurs frises colorées.
Sur un pan de mur à l’entrée de la pièce, une inscription tibétaine côtoie une série de bâtons qui ressemble à un calendrier. Nous prenons notre temps, tournant sans discontinuer autour du stupa, admirant les fresques, auscultant tous les recoins pour ne passer à coté d’aucun trésor… Nous ne nous en lassons pas et faisons durer ce moment le plus longtemps possible. Nous sommes vraiment conscientes d’être dans un endroit exceptionnel et c’est un peu à contre-cœur que nous quittons la pièce.
Le monastère comporte une troisième pièce mais nous ne pourrons pas la visiter. Elle est réservée aux moines qui viennent pour méditer.
Nous montons faire un tour sur le toit. L’accès st un peu périlleux : il y a plusieurs trous dans le sol et la roche est très friable. Mais en faisant attention à ne pas poser les pieds n’importe où, ça passe.
Sur une paroi du toit, nous devinons un reste de fresque. Mais surtout, nous pouvons admirer la vue, notamment sur la falaise sculptée en face. A ses pieds, un autre monastère.
Nous redescendons du toit et quittons ce charmant monastère pour aller visiter le second. Plus récent, il n’en pas moins intéressant, avec ses objets de culte et son vieux moulin à prière à l’entrée.
Les murs sont aussi couverts de fresques, avec des divinités dans différentes postures de méditation. Nous nous nous amusons à les reproduire avec Dam. Puis nous quittons le monastère.
A l’extérieur, dans une pièce à part, un homme aux allures de Jo l’indien nettoie des coupelles et allume des bougies. Nous en allumerons une chacune et nous les déposerons à coté des autres, sur l’autel.
Nous prenons alors le chemin du retour. Après quelques tergiversations, nous décidons de suivre la rivière. C’est le chemin le plus court, même s’il faudra surement sauter un peu à droite à gauche et d’une rive à l’autre pour éviter de se tremper les pieds.
En chemin, nous passons à proximité de plusieurs grottes. Ce sont celles qui ont été vandalisées : les stupas ont été cassés, les objets volés. Une restauration est en cours mais les nouveaux objets ne seront que des copies. Le trésor est perdu à jamais.
Nous arrivons à la guesthouse et déjeunons.
Cet après-midi, nous aurons quartier libre. Je commence par prendre une douche car un groupe de 11 italiens est attendu en fin de journée. Il n’y a que deux douches, il va y avoir embouteillage ! Nous retrouvons ensuite la jeune fille de la guesthouse et sa tante qui nous propose de revêtir l’habit népalais traditionnel. Nous jouons le jeu l’une après l’autre avec Anne. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elles n’ont pas froid avec toutes ces couches de laine ajoutées les unes sur les autres ! Le tout, bien serré au niveau de la taille : entre la respiration coupée et les mouvements entravés, je ne sais pas comment elles font… Je suis bien contente de retrouver mon t-shirt et mon pantalon !
Nous partons visiter le village mais il est tout petit. En 10 minutes, nous avons fait le tour des rues. Je passerai donc le reste de la journée sur la terrasse de la guesthouse, à profiter du soleil. C’est pas mal non plus de faire une petite pause.
Arrive l’heure du dîner, puis l’heure d’aller se coucher, avec de nouveau la chasse aux bestioles avant l’extinction des feux.
Photos de la journée
