Autant dire que je n’ai pas entendu le réveil ce matin… Quand j’ouvre l’œil, je me sens à peu près reposée même si je me suis réveillée plusieurs fois dans la nuit pour boire. Bon, en réalité, je suis encore bien fatiguée. Ce matin, j’arrive tout de même à avaler quelques céréales au petit déjeuner.
La question se pose de rester ici pour la journée, histoire que je reprenne des forces. Le timing nous le permet mais je refuse. L’étape qui nous attend est courte, le dénivelé correct (797m) , je ne suis pas au top de ma forme mais pas au plus mal non plus. Je préfère donc qu’on avance même si ce ne sera peut-être pas facile pour moi.
Et ça le fera, en effet !
Le début de l’étape est pénible, même si nous restons à niveau. Nous sommes en forêt ce qui aide aussi alors que le soleil brille encore aujourd’hui. Mais je suis fatiguée, sans force et avec un mal de ventre intermittent. J’ai vraiment du mal à avaler quoi que ce soit. Je fais donc des pauses régulières, bois beaucoup d’eau et cette fois, je trempe ma casquette dans les ruisseaux pour garder la tête au frais. Ce que j’aurais certainement dû faire hier pour éviter l’insolation.
Nous avançons doucement et faisons des pauses régulièrement. Et nous attaquons la montée doucement. Ce n’est pas raide mais dans mon état, j’ai l’impression que c’est pire qu’hier. Il faut monter dans les rochers et parfois mettre les mains pour grimper.
Nous faisons une pause au milieu pour déjeuner. Nous nous abritons derrière un rocher, pour éviter de rester au soleil. Je pique un peu du nez après avoir réussi à grignoter un peu.
Nous repartons pour la dernière ligne droite avant le col. Encore une petite montée et nous y sommes. Nous nous faisons doubler par deux jeunes soixantenaires qui ont l’air d’avoir bien la pèche. Eux viennent d’Asco Stagnu et pensent s’arrêter au prochaine refuge.
Nous faisons une petite pause, le temps d’admirer le paysage. Les montagnes nous entourent de tous les cotés
Nos continuons ensuite sur la crête pour arriver au refuge de Ciottulu di i Mori.
Nous faisons une petite pause en terrasse, je prends un coca. Je vais déjà beaucoup mieux. Nous retrouvons nos soixantenaires et discutons un peu avec eux. Nous apprenons que ce sont deux anciens gros sportifs, ce qui explique la caisse dans la montée. Ils devraient à priori terminer en même temps que nous, rendez-vous est pris pour partager un taxi jusque l’aéroport de Figari.
Nous repartons en longeant la crête. Nous avons décidé de pousser jusqu’aux Bergeries de Radule. Nous passons près d’une rivière avec de jolies piscines. Ça donne bien envie de s’arrêter pour se baigner mais il est déjà tard. Oui, j’ai pas mal traîné dans la montée qui menait au refuge…
Nous continuons dans la vallée.
En chemin, nous croisons un couple de randonneurs avec qui nous discutons quelques minutes. Le petite plaisir du GR, les rencontres ! Eux ne font pas le GR20 mais juste une boucle en passant par un autre refuge.
Nous arrivons à la Bergerie de Radule où nous avons décidé de nous arrêter pour la nuit.
Le lieu est très joli mais le bivouac plutôt improvisé et rudimentaire, bien que le prix soit le même qu’ailleurs. Ici, pas de toilettes, je vous laisse donc imaginer les alentours, dès qu’on s’éloigne des tentes… La douche annoncée chaude se révèle aussi glaciale qu’ailleurs et le ravitaillement est on ne peut plus minime, tenu par deux jeunes qui n’ouvrent que si la météo est bonne. Bref, toutes les bergeries ne se valent pas et celle-ci n’a rien d’exceptionnel !
Van part faire un tour à la cascade tandis que je reste au camp pour me reposer et prendre le temps d’aller me doucher. Nous dînons ensuite en terrasse. je peux déguster le sanglier et la part d’omelette au jambon corse que je n’ai pas pu avaler hier soir. Un régal ! Nos amis franco-norvégiens sont là eux aussi.
Nous ne traînons pas trop et partons nous coucher. Demain, le réveil est mis à 5h, histoire de partir tôt de nouveau.