Réveil un peu dur et nous n’en sommes qu’à la 3ème étape… Je me demande si j’arriverai encore à me lever à la fin ! Je traîne un peu lit avant de finir par me lever.
Petit déjeuner. Nous rangeons nos affaires et quittons la forêt pour revenir vers le refuge et le début du chemin. Passage par les toilettes à l’odeur infâme ce matin…
Il est 7h lorsque nous partons. Nous décalons encore de quelques minutes par rapport à hier.
Direction Asco Stagnu. Aujourd’hui, environ 900m de dénivelé nous attendent.
Le panneau nous invite à pénétrer dans la forêt.
Rapidement, nous arrivons au niveau du pont suspendu de Spasimata. Une petite traversée au dessus du vide pour bien commencer la journée !
Le chemin continue ensuite sur de grandes dalles rocheuses, au-dessus du ruisseau. Là encore, ça monte bien mais ça doit être nettement moins drôle par temps de pluie, même si quelques chaines sont installées ici et là.
Il y a pas mal de monde ce matin, les groupes se suivent, se rejoignent et se dépassent. Après le passage des dalles, une montée dans me donne un peu de fil à retordre. C’est un peu dur pour moi ce matin, il m’a déjà fallu une bonne demi-heure de marche pour me mettre dans le rythme.
Nous continuons l’ascension en serpentant dans les aulnes, le long d’une barre rocheuse, pour arriver au lac de Muvrella. Tout le monde attendait d’arriver à ce lac, avec l’espoir de se baigner. Sauf qu’il est à l’ombre et que le vent souffle assez fort ici ! A cela, on rajoute une eau stagnante et peu limpide… Les rêves de baignade s’évaporent vite ! Je me pose au col pendant que Van va voir le lac de plus près. Je me décale du chemin et trouve un rocher pour me mettre à l’abri du vent. Mais le froid me gagne et je finis par partir devant, pour attaquer la montée vers Bocca di a Muvrella.
C’est un couloir raide qui m’attend. Vu d’en bas, je me dis que ça va être difficile à monter. Finalement, ça se fait bien. J’avance lentement mais surement entre les rochers et dans les éboulis pour arriver au Bocca di a Muvrella.
Le chemin continue ensuite sur la crête avant d’attaquer une nouvelle montée, pour arriver au Bocca di Stagnu.
C’est ici que nous ferons notre pause déjeuner. Van part faire le sommet de la Muvrella, pendant que je me pose quelques instant à l’ombre. ça cogne fort encore aujourd’hui !
Nous déjeunons ensuite face au Monte Cinto et avec Asco Stagnu en contre-bas. A nouveau, nous voyons un hélicoptère décoller pour aller vers la crête où il semble récupérer quelqu’un…
Nous repartons pour descendre par un couloir assez raide au début qui met encore bien à mal les genoux. Puis la descente se fait plus tranquille dans une forêt de pins laricio.
Nous arrivons à Asco Stagnu. C’est une station de ski, ce n’est pas un endroit très charmant… Les fantômes de la station sont là, suspendu dans les airs, intemporels.
Il y a déjà pas mal de monde et les meilleurs emplacements pour planter les tentes sont déjà pris. Je tourne un peu et j’en repère un, à l’ombre sous les arbres.
Nous allons prendre une douche. Là aussi, il y a du monde et il faut faire la queue. Quand notre tour arrive, l’eau chaude est épuisée depuis longtemps et nous avons droit à une nouvelle douche froide. Mais moins glaciale… ou alors on s’habitue ?
L’avantage du refuge, c’est qu’il y a une petite supérette à l’accueil. Nous achetons de quoi enrichir le repas de ce soir. Thon, semoule, sauce tomates et pain frais : un repas de fête ! Nous partageons la table avec Arnaud et Eva, un couple franco-norvégien qui habite à Tromso. Les garçons voulant tous les deux faire le sommet du Monte Cinto demain, nous décidons de marcher ensemble. Par contre, même si les prévisions météo sont bonnes, nous préférons assurer et décidons de partir très tôt, quitte à marcher à la frontale au début.
En espérant que le réveil ne soit pas trop dur…