Rideau. Ce matin, le ciel est bouché, la brume a envahi le fjord. Il bruine un peu.
J’ai eu de la chance ces deux derniers jours. En tout cas, les prévisions météo semblent se confirmer. Une lente dégradation. Il faut même s’attendre à de grosses pluies plus au sud.
Mon bus n’est qu’à 15h30. J’ai le temps de prendre mon temps. Quelques courses. Je discute avec le couple d’allemand d’hier – ils sont adorables !-. Je croise aussi l’américain qui remonte aujourd’hui vers Egilsstaðir en vélo. Il vient de Chicago et connait l’est de la France. Pas commun.
Je range tranquillement ma tente. Une colonie de vers de terre et de limaces ont élu domicile en dessous. Je vire tout le monde en évitant de faire de la purée.
Me voici à l’arrêt de bus. Il commence à pleuvoir. Le bus arrive, c’est le même chauffeur qu’il y a deux jours. Il me reconnais et se souvient que j’ai déjà payé. Il me demande aussi si je suis restée 2 jours ici et si cela s’est bien passé.
Par la fenêtre, de grands signes. Hihihi !!! C’est Christine. A peine montée, les discussions démarrent. Et cela va durer tout au long du trajet jusque Höfn. On se raconte nos voyages, nos rencontres, nos anecdotes. On rit beaucoup.
Du coup, je ne vois pas passer le temps et nous arrivons déjà à Höfn.
Il pleut des cordes. Et il y a un vent à décorner les bœufs ! Le montage de tente est rapide du coup.
Et aussitôt, on prend toute notre bouffe et on va dans le local cuisine qui est en intérieur et chauffé : YES ! On sèche car nous sommes trempées. Une sacrée rincée.
Ce soir, grignotage de comté, sirotage de vin et encore beaucoup de bavardages et de rires. J’adore. Ça fait du bien de revoir les amis. Même si cela signifie aussi que la fin du voyage approche. Mais profiter à fond des derniers moments.
La météo est toujours aussi exécrable. J’ai peur d’avoir la même chose à Vik demain…
Pas de photos aujourd’hui. Beaucoup de temps passé en bus et pas de promenade ce soir dans Höfn pour cause de déluge islandais.