Aujourd’hui, le bus pour Egilsstaðir est à 7h55. Il y a deux arrêts de bus dans le village, j’opte pour celui qui part du Information Center.
J’arrive tôt, 7h40. Le bus est déjà là. Je paye, mets mes affaires dans la remorque… et le mec démarre, direction le deuxième arrêt de bus. Il n’est que 7h45 et nous n’étions censés partir qu’à 7h55… Il y en a qui vont le louper, c’est certain.
On récupère deux couples et c’est parti. Nous arrivons à 9h à Egilsstaðir et ma correspondance pour Djúpivogur n’est qu’à 13h30. Je ne sais pas trop comment tuer le temps surtout avec mon gros sac.
Je profite donc de cet arrêt pour acheter des cartes au Information Center, qui est beaucoup plus grand que celui de Seyðisfjörður. Une carte des alentours de Djúpivogur, pour repérer les lieux et planifier mes randonnées pour les deux jours à venir. Et une carte du Lónsöræfi… pour un voyage futur… Je ne suis pas encore partie que je songe déjà au voyage de l’année prochaine.
Je me dirige ensuite vers le camping. C’est là que je dois prendre le bus et en plus, je sais que je peux me mettre au chaud. Je croise deux français qui sont là pour deux semaines. Je leur donne quelques informations.
Je tourne quand même un peu en rond. Un magasin de souvenirs ouvre à10h, je vais y faire un tour. Puis je m’installe devant, pour attendre tranquillement. La vendeuse sort alors et me propose de laisser mon sac dans son magasin pour que je puisse aller me balader. Le bus n’est que dans 2h30. Génial !
Je pars donc faire quelques courses et trainer dans quelques boutiques.
De retour un peu plus tard. Mon bus arrive. Je dépose mon sac dans la soute et je monte.
Comme dans tous les bus, le chauffeur passe ensuite à l’intérieur pour nous faire payer. Et là, c’est un dialogue de sourd qui commence…
Lui “2 personnes pour Höfn ?” (à noter > la plupart des gens du bus vont à Höfn, qui est un passage obligé pour redescendre ensuite dans le sud de l’île).
Moi : “Non. 1 personne pour Djúpivogur”
Lui “D’accord. Mais avec un vélo ?” (à noter > il y a un supplément pour transporter les vélos dans les bus)
Moi : “Non, pas de vélo”
Là, je tends ma carte pour payer… et je me retrouve avec un billet pour Höfn ! Il a l’air de planer un peu… J’arrange le truc en lui disant que j’irai à Höfn de toute façon, mais qu’entre temps je fais un arrêt à Djúpivogur. Du coup, il écrit un mot sur mon ticket, pour expliquer l’affaire et éviter que je ne repaye. Et il me dit que de toute façon, ce sera certainement lui le chauffeur… J’espère qu’il aura atterri d’ici là et qu’il s’en souviendra…
Je somnole dans le bus. Je n’ai pas très bien dormi cette nuit, j’ai eu froid.
Le temps est très brumeux. On ne voit pas grand chose entre Egilsstaðir et Breiðdalsvík. Espérons que ce ne soit pas comme ça plus au sud.
Le bus klaxonne plusieurs fois et pile régulièrement. La raison ? Les moutons qui sont sur la route et prennent leur temps pour dégager le passage. C’est con un mouton 😉
Nous passons aussi par un impressionnant passage avec des virages en lacets. Le bus roule au pas.
Premier stop à Breiðdalsvík. Dans le brouillard complet. Franchement, cela n’a aucun charme. C’est limite déprimant comme endroit.
Nous repartons, au travers des fjords, en longeant la côte. Les fjords n’ont rien à voir avec ceux que j’ai traversés plus au nord. Fini les couleurs, nous sommes dans quelque chose de plus classique. De grandes montagnes, en palier, des couleurs sombres, du noir, du vert. Cela reste tout de même très beau.
Arrivée à Djúpivogur. Impression complètement différente par rapport à Breiðdalsvík. Ici, c’est charmant. Le port, les maisons… Un bon feeling avec cet endroit. Je sens que j’ai fait le bon choix, parfait pour le week-end.
Camping accueillant. Un bâtiment avec une vraie salle de bain, une vraie cuisine et même un petit salon. Parfait.
Par contre, je suis de nouveau sur la route n°1. Ce qui signifie arrivée massive de touristes le soir. Et c’est tout de suite la queue pour faire à manger. Ce qui n’est pas très grave en soi si au moins on peut échanger avec les personnes présentes.
Ce qui n’est pas le cas ce soir. Et ce qui est incroyable, c’est qu’il y a deux couples de français. Mais qui restent chacun dans leur coin. Pourtant, j’ai échangé 2/3 mots avec eux mais à chaque fois la conversation à coupé court. On dirait qu’il ne veulent pas communiquer avec les gens. Ça me choque… D’autant plus qu’ils ne parlent pas plus entre eux dans leur couple. Bonjour l’angoisse !!
Et à coté, des allemands, qui discutent avec leurs voisins, qu’ils ne connaissaient pas 5 minutes avant. Contraste.
Bref… Du coup, je ne reste pas longtemps après le diner. Je retourne dans la tente, boire tranquillement mon thé. La soirée se termine paisiblement.