Première bonne nuit sans me réveiller.
Je vais louer un vélo au camping. Le temps est un peu gris mais c’est comme hier : cela va certainement se lever dans la journée. Je prends tout de même mon pantalon de pluie au cas où… On n’est jamais trop prévoyant en Islande…
CA fait trèèèèèès longtemps que je n’ai pas fait de vélo… Je pense que je vais le sentir dans les jambes… et mal aux fesses !!! Zéro courbatures à porter mon sac mais je sens que je vais me rattraper avec une journée de vélo.
Heureusement, ça ne monte pas trop malgré quelques petites pentes. J’avance doucement, je prends le temps de regarder le paysage autour de moi.
Premier arrêt à Höfði, où de grands blocs de lave émergent du lac.
L’eau est si pure que l’on voit le fond du lac…
Les premières mouches font leur apparition…
La ballade est magnifique, au milieu d’une forêt…
… des fleurs…
… les îlots du lac…
… mais aussi des oiseaux, partout, sur le lac, dans la forêt, au bord de l’eau, comme cette femelle lagopède et ses petits…
Je repars sur mon vélo. Je me fais doubler par un bus SBA, il roule super vite… Un deuxième me double : il roule toujours aussi vite et il y a une voiture en face. Du coup, il passe très très près de moi. C’est chaud !! Je râle toute seule après lui.
Peu après, j’entends un véhicule derrière moi, qui roule au pas. Encore un bus, mais cette fois, il attend que la voiture qui arrive en face passe pour me doubler. Un gros bus derrière un petit vélo, la situation est comique. Et dans ces cas là, on veut pédaler plus vite alors que cela ne sers à rien au final.
Deuxième arrêt à Skútustaðir, pour une ballade au milieu des pseudo cratères qui jonchent le lac.
Je ne m’attarde pas trop : cette fois, les mouches sont là pour de bon. Beau temps, pas de vent… C’est inévitable.
Je mangerait bien un morceau mais je vais essayer d’aller un peu plus loin, plus à l’écart du lac, pour avoir moins de mouches. Je stoppe un peu plus loin mais ce n’est guère mieux. Dès que je m’arrête, je suis cernée par un nuage de mouches.
J’avale mon sandwich rapido, bois une gorgée d’eau : des mouches dans ma bouteille… j’ai dû en avaler quelques unes sans m’en rendre compte.
Je ne suis plus très loin de Vindbelgjarfjall. La montagne que j’ai aperçue depuis le haut de Hverfjall mais aussi depuis la rive du lac hier… mais aussi depuis le camping, juste en face de ma tente !
C’est mon prochain arrêt. Je veux monter au sommet pour avoir une vue sur le lac.
Elle est belle cette montagne…
J’arrive sur le parking. J’accroche mon vélo, enfin j’essaie car l’antivol déconne un peu. Je tourne la tête et aperçois un couple de retraités. Je les reconnais !! Ce sont les anglais qui nous ont ramené jusqu’au camping hier avec Monica. Nous échangeons quelques mots, c’est un joli hasard, je suis contente de revoir cet adorable petit couple.
En même temps, je suis assaillie par les mouches. Un cauchemar. Je croise des gens avec une moustiquaire sur la tête. J’en ai une… dans mon sac au camping… raté.
Seule solution, bouger ! Elles s’agglutinent sur moi dès que je suis immobile. Donc en route !
Je monte et découvre les diverses parties du lac.
au début de la montée…
… un peu plus haut…
… tout en haut… vue à 360°…
Je traîne un peu, puis redescends et remonte sur mon vélo. Le temps passe et j’ai encore du chemin à faire pour finir le tour du lac.
Je m’arrête quand même un peu plus loin, histoire de faire des photos… Le lieu m’inspire, je me laisse porter.
Les rives du lac sont jonchées de plumes d’oiseaux. La marque de Mývatn. Je mets les mains dans l’eau, ça me tentait depuis un moment déjà. C’est l’occasion.
A peine 5 min après m’être arrêtée, une voiture ralentit et s’arrête aussi. Intrigués de me voir ici, les gens ont dû se dire qu’il y avait quelque chose à voir. Et le mec se pose et fait des photos aussi. Il a du bon matériel, mon choix devait être bon aussi.
Je repars vite et cette fois, je décide que mon dernier stop sera le musée des oiseaux. Je dois bifurquer sur un petit chemin et je tombe sur une partie du lac où une véritable colonie de cygnes sauvages a élu domicile. Je me régale de ce spectacle.
Le musée des oiseaux est tout petit. C’est un endroit où les différentes espèces qui passent ou restent en Islande sont présentes, sous forme d’oiseau empaillé. On aime ou on n’aime pas, moi je trouve cela intéressant, ne serait-ce que pour donner un nom aux divers oiseaux que j’ai pu croiser. Je m’arrête en particulier devant le corbeaux, énorme. Rien à voir avec les nôtres. Majestueux, puissant, énigmatique. J’aime. Puis le macareux… En verrai-je cette année ?? C’est possible quand je serai à l’est…
Je sors du musée à 17h. Cette fois, pas question de trainer. Direction le camping. Je commence à avoir vraiment les jambes en coton; et mal aux fesses, p… !!! Pour couronner le tout, le vent s’est un peu levé et je l’ai de face. Ça n’aide pas du tout. Au point que je m’arrête au milieu d’une montée pour continuer à pied. Pas très raide mais longue. J’ai un peu honte… et en même temps, je suis une marcheuse pas une cycliste. Je peux avaler les km à pied, pas en vélo..
Heureusement, la dernière ligne droite est en pente. J’arrive au camping triomphale. Genre tout va bien après les 35 km parcourus. Ouais, je sais, c’est pas énorme pour certains, mais ça l’est pour moi qui ne fait jamais de vélo.
D’ailleurs, à peine arrivée, le vélo rendu, je cours au Information Center acheter mon ticket de bus pour demain. Ça m’évitera de courir demain matin.
Ce soir, je me fais à manger près de ma tente. Je profite du soleil même s’il fait frais.
Demain départ pour Egilsstaðir, avant les fjords de l’est. Je suis contente de partir de Mývatn. Le lac est magnifique mais la région est trop touristique pour moi. 3 jours, c’est largement suffisant. Je n’en peux plus des campings-cars, à moi la nature !!!