Plusieurs réveils au milieu de la nuit. J’ai hyper chaud dans mon duvet. Dehors, il pleut.
Vrai réveil à 9h. Petit déjeuner et rangement de mes affaires.
Puis je pars pour aller voir Dettifoss une dernière fois. Cette cascade me fascine vraiment, j’ai envie de retourne près d’elle. J’imaginais aussi la voir sans touristes à proximité. Raté, il y a déjà un car d’allemand…Tant pis, je profite quand même de la cascade la plus puissante d’Europe.
Au retour vers le camping, je croise une ‘ranger’ qui vient ravitailler l’eau. Deux énormes bidons, on échange quelques mots et je lui propose de l’aider. ‘Merci, mais c’est ok, je dois m’entraîner’. OK, ok…
Il est temps de tout ranger et d’aller prendre le bus pour Mývatn. Après ces deux jours à marcher, je regrette un peu de ne pas avoir étudié le trajet pour y aller à pied. J’ai bien aimé cette liberté, seule à milieu de rien, seule face à l’Islande.
Je croise le couple d’allemands arrivés en même temps que moi à Dettifoss. Eux aussi vont à Mývatn.
Le bus part et s’élance au milieu des champs de lave. Les couleurs sombres de Dettifoss laissent petit à petit la place à des couleurs plus chaudes. Le paysage commence à ressembler à ce que je connais déjà de l’Islande : solfatares et couleurs ocres. Nous passons à proximité d’une centrale géothermique, aux parfums de souffre.
Nous sommes juste à coté du cratère de Viti. Le chauffeur s’y arrête pour que nous puissions le voir. En 1724, ce volcan a connu une forte explosion qui a donné naissance à ce cratère, aujourd’hui rempli d’un magnifique lac aux eaux bleues, qui contraste avec les roches volcaniques et sulfureuses alentours.
L’endroit est magnifique mais vraiment trop touristique pour moi. Je remonte vite dans le bus.
Arrivée peu de temps après à Mývatn. Il y a plusieurs camping, dont un près du lac. J’hésite, ce n’est pas celui que j’avais repéré. Le mien est un peu plus loin, derrière un champ de lave. Finalement, je décide de rester sur mon premier choix. Le bord du lac, c’est sympa, mais avec les mouches de Mývatn, ce n’est peut-être pas le meilleur choix. Et cela se vérifiera dans les jours qui suivront.
Je pars donc en direction du camping. Il faut marcher un peu et je prends un raccourci qui me fait traverser un champ de lave, lequel passe à proximité de maisons. Qui était là en premier ??
Je vais payer en arrivant : douches avec eau chaude incluse… mouais… incluse dans le prix, ça c’est certain. Me voici revenue dans un endroit hautement touristique, il n’y a aucun doute.
Je monte la tente sous un vent de folie. Et comme cela ne suffisait pas, il se met à pleuvoir. J’y arrive tant bien que mal, mets mes affaires à l’abri et direction la douche ! 3 jours que je baigne dans mon jus, je commence à en avoir besoin quand même. Le bonheur de mettre des habits propres… Mon bonheur est souvent simple.
Je pars faire quelques courses. Là aussi, envie de petits plaisirs simples pour ce soir : tomates (islandaises SVP), skyr (spécialité laitière islandaise, proche du yaourt) et bière (islandaise aussi). Un vrai festin par rapport aux jours précédents !
Le vent est toujours de la partie et il recommence à pleuvoir, mais cette fois, une vraie bonne rincée islandaise. La grosse pluie qui mouille et frigorifie.
A l’abri sous la tente, j’étudie la carte de la région et je planifie mes activités pour les 3 jours que je vais passer ici. Quelques idées en têtes, des ballades, peut-être louer un vélo pour faire le tour du lac… Tout dépendra ensuite de la météo.
Il pleut des cordes !!! Pour manger, je vais sous la tente ‘cuisine’ mise à disposition des campeurs. Impossible de faire à manger dehors par ce temps et le auvent de ma tente est trop petit pour faire à manger dessous. J’ai déjà failli mettre le feu à la tente une fois, je ne veux pas trop tenter le diable. Et puis cela peut-être sympa de croiser du monde.
Et du monde, il y en a. Heureusement, j’arrive tôt et je trouve une place. Avec ce temps, la tente se remplit vite.
Je suis à coté d’un couple de français, on entame la discussion. Ils voyagent comme moi, à pied ou en bus pour rallier des distances plus longues. On s’échange des infos, des anecdotes de voyages… Ils me montrent quelque chose qu’ils ont acheté et qu’ils pensent être du poisson… La couleur ne trompe pas, c’est de la baleine fumée.
Dehors le vent s’est calmé mais il pleut toujours autant. J’ai froid, tout est humide. Je sens que la nuit va être fraiche.