Ce matin, nous devons prendre le bus à 7h25. En comptant le temps de ranger toutes nos affaires, le réveil est plutôt matinal. Mauvaise surprise, il pleut. Je commence par ranger les affaires dans la tente. Cela me prend juste le temps qu’il faut pour que la pluie se calme. Pas une minute à perdre. Il faut plier la tente avant que cela ne tombe à nouveau ! Certes, elle est trempée et gorgée d’eau mais bon…
Nous allons jusqu’à l’arrêt de bus. Nous sommes un peu en avance et attendons quelques minutes. Il arrive, nous montons à bord.
Voyage en sens inverse avec les mêmes arrêts. Stryn d’abord puis Forde et traversée en ferry à Larvik. Je somnole un peu et ouvre l’œil à Bergen. La météo est vraiment maussade : gris, humide, les averses se succèdent. La pluie à Berge, ce n’est pas une légende…
Nous allons directement chez DNT qui est dans une rue juste à coté de la gare. Je récupère la clé pour les refuges contre une caution et j’en profite pour demander quelques renseignements sur le niveau d’une rivière que nous devrons passer à gué, et pour récupérer l’adresse d’un site où trouver les coordonnées GPS des refuges. Les chemins sont bien marqués en Norvège, on a une carte papier mais bon… Je ne sais pas trop si en plus de la pluie, le pays est sujet au brouillard… Sachant en plus que nous allons monter à plus de 1000m. Pour le passage à gué, c’est à priori ok d’après la fille de DNT. Le niveau de la rivière est juste un peu haut, ce qui peut être impressionnant. Elle confirme aussi que la dernière étape entre Tyssevassbu et Skjeggedal est un peu longue. C’est une bonne idée de prendre nos tentes pour les planter où on veut. Je pense de plus en plus qu’on va rester près de Trolltunga, si la météo n’est pas trop mauvaise.
Nous passons ensuite à Citybox pour nous poser et pour commencer à faire nos sacs. Nous allons laisser une partie de nos affaires à la consigne de la gare pour ne garder que le stricte minimum pendant les 5 jours de portage. Et mine de rien, même avec le minimum, le sac ne sera pas si léger que ça… ce sera dur de ne pas dépasser les 15 kg… Bref, on verra demain pour le reste. Pour le moment, nous partons en ville. Car l’avantage d’être rentrées plus tôt, c’est qu’on va pouvoir profiter de Bergen et visiter un peu la ville.
Bergen. Petite ville côtière pleine de charme avec ses collines et ses maisons colorées, en bois ou en briques.
Ici aussi, de gros paquebots sont amarrés dans le port et nous croisons quelques groupes de touristes. Mais finalement, ils sont dilués dans la ville et on ne se sent pas submergé.
Nous arrivons près du port où nous flânons un peu au milieu du marché et le long du quai.
Puis nous traversons la rue et traînons un peu dans le vieux quartier de Bryggen , au milieu de ses maisons en bois.
Une grosse averse (encore) nous pousse à entrer dans les boutiques, bijouteries, galeries d’art ou autres. Parfois de très jolies choses… A des prix norvégiens, hélas… Au détour de l’une d’entre elle nous croisons un animal local…
Puis nous partons en direction de Pingvinen, le bar-restaurant que nous avons repéré la veille. Il est un peu tôt mais la météo n’est pas propice à la balade et nous préférons nous poser au chaud.
Quand nous arrivons, c’est déjà bien rempli, beaucoup de gens sont déjà en train de manger. Il est 18h passé… Normal ici de manger à cette heure. L’endroit est vraiment chaleureux, l’accueil est sympathique, le lonely planet ne s’est pas trompé. Le pingouin est une adresse à noter dans vos tablettes ! Pour les infos, c’est ici : http://www.pingvinen.no/english.html
Nous trouvons une place sur une petite table près de la fenêtre. C’est parfait ! Nous commençons par prendre une bière, locale, le temps de jeter un œil à la carte et aux plats qui défilent sur les tables voisines. Sur notre gauche, un homme mange un plat qui a l’air bien local mais aussi bien copieux. Il entame la conversation avec Christine. Il nous recommande son plat : “typiquement norvégien”. Ok, on commande le même. Pomme de terre, purée de carottes, saucisse, lardons, une viande qui ressemble à l’agneau… Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est copieux et que cela devrait nous permettre de résister à la météo locale ! La discussion continue. Quand on lui demande s’il est norvégien, il répond qu’il est de Bergen. En apparence, l’homme a tout du marin. En fait, pas tout à fait : il a travaillé pendant plus de 20 ans sur des plateformes pétrolières un peu partout dans le monde. Aujourd’hui, il a arrêté pour raison de santé et il vit de la location d’appartements à Bergen. Un personnage… La rencontre est assez insolite… Il termine son plat et part, nous souhaitant un bon séjour.
Impossible de terminer ce plat, j’en laisse un peu dans l’assiette. Nous prenons ensuite un dernier verre et repartons en direction de Citybox. Derniers ajustement de sacs et rideau. Demain, une nouvelle aventure commence.