Voilà. Le moment est venu. Un an après les dernières vraies vacances, c’est le départ. Il est 8h, je tourne la clé dans la serrure : la porte est fermée pour 5 semaines.
Je croise ma voisine dans l’ascenseur. Elle part aussi. “Il est temps !”, me lance-t-elle. A qui le dit-elle… Cette année, je les ai vraiment attendues ces vacances.
Shuttle. Direction l’aéroport. On embarque quelques touristes au passage. Le chauffeur prend quelques chemins détournés pour éviter les bouchons. C’est un week-end de grand départ. A ses coté, un apprenti chauffeur à qui il donne quelques tuyaux.
Arrivée à l’aéroport, il y a déjà du monde au comptoir SAS. Je fais la queue, change de file quand je m’aperçois que je suis dans celle du dépose bagage. Je bifurque sur celle de l’enregistrement. Il y a nettement moins de monde, je gagne au change.
Long tapis roulant…
… j’arrive aux portes 60 à 68. Celles pour se rendre en Allemagne. Ah non, ça, c’est la fin de mon séjour. Demi-tour, à nouveau un long couloir. Cette fois, j’arrive au bon endroit. Il n’y a que quelques personnes à la sécurité, je passe rapidement.
Attente, un peu longue. J’embarque enfin. Siège 22D. Le bout du bout de l’avion. A coté de moi, un mec qui s’endort aussitôt assis. Il n’ouvrira pas l’œil de tout le vol.
2h10 plus tard, nous arrivons à Oslo. Ça secoue un peu à l’atterrissage. Attente des bagages et SMS pour dire que je suis bien arrivée. SMS à Christine que je dois retrouver à l’aéroport. RDV au Starbuck. Je récupère mes bagages et je rejoins ma co-équipière : l’équipe est au complet, prête à marcher !
Nous prenons le Flytoget pour rejoindre le centre-ville. Enfin, nous descendons un arrêt avant le nôtre, National Theater, à cause de travaux. Nous nous arrêtons donc à la gare centrale et cherchons le bus de remplacement. Nous suivons les panneaux et arrivons près d’un bus garé à coté de la gare. Nous nous renseignons : le bus ne s’arrête pas à notre arrêt. Bon… Nous n’allons pas loin mais avec nos gros sacs, nous n’avons pas forcément envie de marcher. Le chauffeur nous indique une direction : “Le bus rouge en face de la gare”. OK. Nous traversons le terre-plein. Il fait 29°C. Je n’avais pas du tout prévu ça, je suis beaucoup trop couverte. Le bitume renvoie la chaleur, un vrai cagnard. Avec mon sac et mes chaussures de rando, c’est un vrai supplice.
Nous voici devant la gare, près des arrêts de bus de ville. Mmmm… pas de trace d’un bus qui prendrait le relais du flytoget pour aller à notre station… Nous regardons le plan des lignes, tentons d’en trouver qui pourrait nous y emmener. Nous n’avons aucun plan de la ville par ailleurs pour nous aider. Et il fait chaud, tellement chaud… J’ai du mal à comprendre leur plan de bus… Christine demande de l’aide à un couple assis à l’arrêt. La petite dame sort son plan des transports. Elle nous dit que le plus simple est de prendre le métro. Il est juste derrière nous. Lorsque nous la quittons, elle nous laisse son plan.
Nous descendons dans la station de métro. Et notre ticket flytoget qui est censé aller jusqu’à la station National Theater : il va marcher dans le métro ? Christine se renseigne au bureau d’information. C’est ok. “Même si c’est fermé, vous passez”. OK… Nous récupérons un plan de la ville au passage, ça peut aider.
Deux stations de métro plus tard, nous sommes arrivées. Nous longeons le parc du palais royal. Chaud. Trop chaud. Je dégouline. On pourrait couper en traversant le parc, non ? Pas sûr… Nous continuons de le longer et remontons la rue. Nous passons devant plusieurs ambassades, plus ou moins gardées selon les pays.
Nous arrivons (enfin) à la pension. C’est calme. Le bâtiment est très sympa. Nous nous installons dans la chambre qui est toute en longueur. Bizarre cette forme…
Douche. On en a bien besoin vue la chaleur : je suis trempée ! Hop, je sors le pantacourt, le t-shirt. Ici, c’est l’été. Mais je ne m’attendais vraiment pas à des températures aussi élevées.
Nous partons nous balader dans le centre-ville. Je dois passer chez DNT pour récupérer une clé qui permet d’ouvrir les refuges et Christine a besoin d’une popote. Cette fois, nous coupons par le parc : c’est beaucoup plus court. En 10 minutes, nous sommes à coté de la gare. Sans compter que ce n’est pas mal d’avoir un peu d’ombre pour marcher.
Nous arrivons devant DNT : fermé. Mince… Nous regardons les horaires d’ouverture. Incompréhension. C’est censé être ouvert jusque 18h et il n’est pas encore 18h. “Lørdag – 10h til 15h”. Lørdag : c’est dimanche ? Donc nous pouvons repasser demain matin ? C’est quand même bizarre…
Nous traversons, entrons dans le centre commercial. Nous trouvons un magasin de sport. Une vendeuse renseigne Christine d’abord en anglais puis rapidement en français. Elle veut apprendre la langue et souhaite venir en France. Elle parle déjà bien français. Achat de popote. Puis direction le supermarché pour faire quelques courses. Pas évident de savoir ce qu’on doit prendre pour les jours à venir. Doit-on faire les courses pour notre trek en Hardangervidda ? Ou trouvera-t-on de quoi faire le plein de nourriture à Kinsarvik ? Dans le doute, nous prenons quand même les pâtes et quelques paquets de gâteaux.
Il est 19h. Nous hésitons à aller manger dès maintenant mais finalement, nous allons d’abord prendre un verre. Nous demandons au serveur ce que veux dire “lørdag”. “Samedi”. Ah, tout s’explique… DNT était donc ouvert jusque 15h et non 18h. Et ce sera fermé demain. Bon, d’un coté, pas besoin de courir demain matin. D’un autre, il ne faudra pas louper le coche à Bergen pour récupérer la clé sinon, nous risquons de ne pas pouvoir rentrer dans les refuges. C’est jouable à Bergen. Il faudra juste qu’on prenne un train un peu plus tard, le jour du départ pour Kinsarvik. Nous buvons notre bière et traversons pour aller à une pizzeria. 10€ la bière, la couleur est annoncée… La pizza sera aussi un peu chère. Nous sommes en Norvège, il va falloir s’y habituer : tout est hors de prix ici. Nous l’avons déjà constaté quand nous avons fait les courses. Il n’y a pas grand chose en-dessous de 2€.
A la terrasse du restaurant, nous observons le balai des voitures de police. Ça défile, il y en a partout. Menace terroriste ce week-end à Oslo, la surveillance est renforcée.
Retour à la pension. Il fait une chaleur infernale dans la chambre. On ouvre en grand la fenêtre, histoire d’avoir un peu d’air. Nous avons aussi un petit balcon dont nous pouvons profiter. Il y fait un peu plus frais. Dehors, c’est un peu bruyant. Il fait beau et nous sommes samedi soir : les gens sont de sortie et profitent des terrasses. Plus tard, une giboulée viendra les calmer un peu et rafraichir l’air. Pour nous, le voyage commence réellement demain.