Quand le réveil sonne, c’est vraiment dur… J’ai tellement l’impression de ne pas avoir assez dormi… Je m’assois sur le lit et à ce moment, Kari me dit : “Il n’est que 6h30, pas 7h30”… Ah… Britta s’est trompée en réglant son réveil. Début de fou-rire dans la chambre…
1h plus tard, Kari me confirme que cette fois, c’est l’heure. Tout le monde se rejoint pour le petit déjeuner et tout le monde semble aussi avoir mal quelque part : genoux, cheville… De mon coté, ça a l’air de tenir. Certes, mes genoux étaient fatigués hier soir mais ce matin, tout semble rentré dans l’ordre.
Rassemblement devant le refuge. Nous sommes prêts à partir mais il s’agira d’un faux départ. L’un d’entre nous a un problème de chaussures mouillées… Nous attendons. Face à nous, le chemin et les montagnes que nous allons rejoindre dans peu de temps…
Les chaussures ne sont toujours pas sèches mais nous partons. Le malheureux propriétaire nous rattrapera. Un acolyte, qui souffre des genoux, reste avec lui.
Aujourd’hui, il fait bon. Le ciel est un peu gris mais les nuages ne sont pas menaçants. Nous commençons par remonter la vallée en suivant la rivière. La brume reste parfois accrochée aux montagnes.
Magnifique. Les montagnes défilent les unes après les autres…
… et une montagne très pointue apparaît : “Kirkja”. Nous nous dirigeons vers elle, le refuge étant à ses pieds.
Autour de nous aussi, les glaciers, un peu partout sur les sommets.
Je jette un coup d’œil derrière moi, sur le chemin parcouru. Au loin, un coin de ciel bleu. Timide, certes.
Nous arrivons près d’une rivière qui pourrait nous donner du fil à retordre d’après la carte et selon les précipitations.
Mais il n’en sera rien. Nous sautons d’un rocher à l’autre et nous la traversons sans même avoir besoin de déchausser.
Nous marchons encore un peu et nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous nous installons en haut d’une butte. Le soleil brille, nous en profitons. Il manque juste deux ou trois petits degrés pour que ce soit parfait.
Gerda décide que nous attendions ici les deux retardataires. J’en profite pour écrire un peu. 30 minutes plus tard, ils arrivent et nous repartons. La pause a duré environ 1h au total, du coup c’est un peu dur de se remettre en marche.
Nous bifurquons sur la droite pour rejoindre Kirkja. Une petite montée et nous arrivons près de la montagne et du lac qui s’étend à ses pieds.
Au passage, nous croisons à nouveau quelques rennes, qui détalent et remontent la pente en courant. Ils restent quelques instants sur une étendue de neige et reprennent très vite leur course.
Nous longeons le lac. Je reste les yeux rivés sur la montagne : elle me fascine. Je la mitraille aussi avec mon appareil photo. Nous arrivons près d’un second lac dans lequel se reflètent les montagnes.
Nous décidons de faire une petite pause ici. Nous sommes maintenant de l’autre coté de Kirkja.
Chacun fait le plein d’eau dans le lac. Nous repartons ensuite dans les rochers. Nous n’en avions pas encore rencontrés depuis ce matin, seulement quelques pierres… Heureusement, le passage n’est pas très long. Nous arrivons près d’un nouveau lac. Ce sera le dernier avant d’arriver au refuge. Refuge que nous apercevons déjà de l’autre coté…
Il paraît proche mais pourtant, il nous faudra encore un peu de temps avant d’y arriver. Nous devons contourner tout le lac par la droite. Je traine un peu, je prends le temps de prendre des photos. Et toujours cette montagne qui me fait de l’œil…
Un peu plus loin, un champ de linaigrette en bordure de rivière. Louise et Strange arrivent et me prennent en photo devant.
J’arrive ensuite au refuge. Il y a du monde, c’est très grand. L’endroit est aussi accessible par la route, ce qui explique qu’il y ait autant de voitures. Toute la première partie de mon groupe est arrivée et tous sont assis dehors au soleil.
Les derniers arrivent. Nous récupérons les clés de nos chambres et entrons dans le refuge. Le bâtiment est très long, on dirait un ancien baraquement militaire. C’est un peu austère… Certaines chambres sont vraiment très petites : il y a à peine la place de poser les sacs par terre entre les lits. Nous, nous sommes bien loties car même si la chambre est petite, il y a quand même la place pour une petite table près de la fenêtre.
Nous nous rejoignons tous dans le salon. Il y a beaucoup de monde. Apparemment, un groupe de personnes en cure de désintoxication est là pour quelques jours. C’est clair que les montagnes doivent bien les aider à faire une coupure et à passer à autre chose…
Pour le diner, nous sommes servis dans une pièce à part. L’ambiance est bonne à notre table. Dehors, les paysages sont sublimes. Nous avons droit à un arc-en-ciel juste au-dessus du lac. En entier. Bien sûr, je n’ai pas mon appareil photo avec moi… Nous restons encore un peu dans la salle pour prendre un thé et discuter. Un serveur viendra nous déloger pour pouvoir ranger la salle.
Nous faisons un passage par le salon mais très vite nous sortons. Le soleil se couche et c’est un festival de couleurs dehors. Et cette fois, j’ai mon appareil avec moi.
Le soleil descend vite, je reste jusqu’au bout, jusqu’à ce que le ciel s’embrase.
Dehors, nous sommes plusieurs à profiter du spectacle. C’est splendide.
Je rentre ensuite et je vais jeter un œil à la télé qui est allumée dans le salon : on dirait des championnats d’athlétisme… Et les français ont l’air de bien s’en sortir : nous avons droit à une Marseillaise au milieu du Jotunheimen ! Ce sera le point final de la journée.
Photo de la journée
