Et voilà, réveillée par ‘le petit rouge’. Aaaahhh !!! Son groupe part aujourd’hui et donc il se lève tôt. Apparemment il est dans la tente d’à coté. Et en forme dès le matin !
Quitte à être réveillée tôt autant en profiter pour lire un peu. ‘Imaqa’. L’histoire se déroule au Groenland. Livre envoyé de Belgique un 15 mai.
Routine du petit déjeuner et préparation des affaires pour la journée.
Aujourd’hui, notre objectif est de voir l’Inlandsis, voire de marcher un peu au bord… Vaste programme !
Le temps est couvert mais il paraît que cela doit se dégager dans la journée. Restons optimistes !
Nous saluons le groupe d’espagnol qui part aujourd’hui. La soirée devrait être plus calme aujourd’hui.
Départ. Nous partons en direction de la rivière que nous avions suivi le premier jour. Nous la longeons un peu, montons et arrivons à proximité d’un lac immense, le long duquel nous allons marcher quelques temps.
Le terrain n’est pas toujours très facile. Alternance de dalles (parfois glissantes), de bosses, de trous, d’herbe, de forêts de bouleaux (nettement plus grands qu’en Islande). Au bout que quelques heures, ma cheville gauche commence à me faire mal. Une douleur constante, dès que le terrain monte ou descend. Une douleur qui ne va pas me lâcher et qui me gâcher un partie de la journée.
Coté météo, l’éclaircie annoncée se fait attendre. On peut même dire que le temps se couvre : brouillard et fine pluie font leur apparition. La vue sur le glacier et l’Inlandsis semble compromise…
Je traine vraiment la pâte et je suis loin derrière le groupe. Mais je n’arrive pas à aller plus vite. J’essaie de ménager ma cheville et du coup, je prends le temps de bien poser le pied, de ne pas marcher n’importe où. J’ai un peu l’impression d’être un boulet quand même.
Nous nous arrêtons au-dessus d’un lac pour déjeuner. Aujourd’hui, c’est toblerone à volonté : au lait, blanc, noir. Il y en a pour tous les goûts.
Jean tente à nouveau de pêcher quelques poissons… En vain…
Par contre, ce soir, nous aurons des cèpes : nous avons fait une jolie récolte avec Edwige et Marie-Hélène.
Après le déjeuner nous passons un col, montons encore un peu… et avons droit à une vue complètement bouchée sur les glaciers. Nous nous y attendions mais c’est vraiment dommage. Pas d’Inlandsis.
Pas la peine de trainer plus longtemps, nous rentrons au camp. Nous passons encore par quelques passages tortueux et douloureux pour ma cheville mais elle va quand même un peu mieux.
Sur le chemin, nous croisons un grand caribou. Il n’est pas très loin, broute l’herbe et ne nous a pas vu au premier abord. Quand il repère notre présence, il s’éloigne doucement. Pas très farouche. J’ai le temps de sortir mon appareil et de prendre une photo.
Nous arrivons au-dessus de la rivière que nous avons longé ce matin. Beaucoup de brume et pourtant, une lumière incroyable. L’atmosphère est très étrange… Autour de nous, un décor très minéral, la brume, la lumière… Une autre planète.
Descente vers la plage. Une partie du groupe rentre rapidement au camp. Nous sommes une poignée à aller sur la plage et à y rester un peu.
Plusieurs glaçons sont échoués et nous avons une vue directe sur le glacier en face. Il gronde, encore et toujours. Une belle lueur se dessine au-dessus.. Il est vraiment proche, nous sentons le froid nous encercler. Je remets polaire et bonnet.
Un peu plus loin, des kayakistes s’éloignent.
Sur la plage, nous photographions les glaçons dans tous les sens. Pas que les glaçons. Les amies aussi.
Photo Christine
Il ne reste plus que nous trois, Christine, Edwige et moi sur la plage. Nous finissons par rentrer au camp car nous sommes complètement trempées ! Y compris les chaussures, moins drôle pour demain… Rien de sèchera avec ce temps.
Ce soir, je soigne ma cheville pour éviter que la douleur ne s’installe vraiment. Merci à Simone et à son baume !
Diner de fête : Jean nous a cuisiné les cèpes avec un peu d’huile et d’ail. C’est parfait ! Petite salade (ça, c’est un luxe ici) et Coucous du Groenland : semoule, curry, chorizo, pois chiches (les boites de 2.5 kg que nous avons portées l’autre jour…). C’est un festin !
Soirée calme sous la tente mess. Pas d’espagnol qui parle fort. Par contre, nous sommes moins nombreux, ce qui signifie moins de châleur humaine et donc : il fait froid. Nous sommes frigorifiés. Tout le monde va donc se coucher tôt.
Demain, il est prévu que nous retournions marcher sur le glacier. Une marche un peu plus longue cette fois. Il faudra profiter de cette journée. Après-demain, les prévisions météo sont très mauvaises et il n’est pas exclu que nous restions bloqués toute la journée.
Rendez-vous à 10h30 pour prendre le bateau.
Photos de la journée
