J’émerge difficilement à 8h. J’ai eu du mal à m’endormir hier soir car des gens ont parlé jusque tard dans le salon.
Pas grand chose de prévu aujourd’hui. Juste la réunion d’accueil de ce soir à l’université. J’hésite à aller à la piscine mais finalement je décide d’aller marcher. J’envisage d’aller grimper sur le ‘siège de la femme troll’ juste à coté de l’aéroport. Il s’agit de la montagne qui est en face d’Eyrarfjall, celle d’hier. Pourquoi ce nom ? Parce qu’une légende raconte qu’une femme troll s’asseyait ici pour se tremper les pieds dans l’eau. Par contre, ce n’est pas tout près, il va falloir marcher un peu avant d’arriver au pied.
Sac, en-cas, eau, bâtons. Je pars.
Il fait encore très beau aujourd’hui et il y a beaucoup moins de vent qu’hier. Il fait donc aussi moins froid.
Courbatures : je crois que j’ai un peu abusé avec mon ascension d’hier, mes cuisses me le font sentir. Cela fait 4 semaines que je marche donc on ne peut pas dire que je ne sois pas échauffée.
Je dois longer tout le fjord pour aller de l’autre coté. La route du Bónus que je commence à bien connaître ! J’arrive ensuite au niveau du pont qui enjambe le fjord. J’ai le choix : soit je marche sur le pont mais c’est quand même une route importante où les voitures roulent assez vite. Soit je ne le prends pas mais je me rallonge d’une bonne heure. La première solution ne m’enchante guère. Il n’y a pas vraiment de trottoir, le pont est long… et j’ai vraiment mal aux cuisses !
Je change donc mes plans. Pas de siège de troll pour moi aujourd’hui, je renonce à grimper en haut de la montagne. Je bifurque à droite, pour aller au fond du fjord, dans une petite vallée, Engidalur.. D’après la carte, il y a une boucle pour faire le tour et observer les oiseaux. Sauf qu’il faut marcher sur une route donc je renonce. Je profite tout de même de la vue sur le fjord et la ville mais aussi sur Eyrarfjall… C’était raide quand même…
Je reviens sur mes pas et rentre à la guesthouse plus tôt que prévu. Sur la route, je croise un cheval qui a décidé de sortir de son enclos pour brouter l’herbe. Il lève machinalement la tête quand je passe mais cela ne le perturbe pas outre mesure et il retourne rapidement vaquer à ses occupations.
A la guesthouse, je retrouve Martine qui termine de déjeuner et s’apprête à partir au musée.
Me concernant, j’envisage de rester ici pour lire et ne rien faire. Un bon programme.
15h. Martine rentre et est accompagnée de France, une autre élève du cours à Paris. Nous avons aussi eu des nouvelles de Stéphane, le dernier élève de Paris à venir. Son avion pour Ísafjörður a été annulé à cause du vent. Ici, pour atterrir, les avions doivent longer les montagnes du fjord et faire un demi-tour au fond. Donc dès que le vent souffle fort, les risques augmentent et les vols sont annulés. C’est même assez fréquent. Du coup, Stéphane a loué une voiture à Reykjavík avec deux filles qui venaient aussi pour le cours.
Discussion entre filles autour d’un thé.
Nous sortons ensuite avec France et pour aller faire un tour. Il fait toujours aussi beau et chaud dehors et nous voulons en profiter. Nous décidons de prendre la route qui mène à Bolungarvik pour longer la côte et aller jusque Hnifsdalur et le cimetière marin, face à la mer.
Retour à la guesthouse après une bonne marche de 2h.
Il est maintenant l’heure de partir à la réunion d’accueil : ‘Ice breaker’. Les français se mettent en route. Soffia nous accompagne ainsi que trois autres personnes arrivées dans la journée. France, Etats-Unis, Allemagne et Grande Bretagne : déjà quatre pays différents.
Nous arrivons donc en nombre à l’université. Le groupe de la guesthouse. Quelques personnes sont déjà arrivées ainsi que le directeur, Petur, et notre futur professeur, Ólöf. La soirée commence en mangeant quelques pizza. Commence ensuite le tour de table. Enfin de chaises plutôt. Beaucoup de nationalités différentes. En plus de celles de notre groupe de la guesthouse, on peut rajouter le Canada, l’Ecosse, la Finlande, les Pays-Bas… Des profils et des motivations variés également : personnes dont le/la conjoint(e) est islandais(e), des personnes qui vont passer l’année ici pour étudier, d’autres, amoureux de l’Islande qui veulent juste s’amuser.
Petur prend ensuite la parole. Directeur de l’université, il jongle entre l’anglais et l’islandais, en plaçant également parfois quelques mots en français et en allemand et commence son show pour nous démontrer que l’islandais… ce n’est pas si dur que cela et que l’on peut comprendre bien plus que ce que l’on pense. Pour cela, il mime et distribue les pubs, les programmes TV… Par la forme, la mise en page, on détecte les codes et devine le sujet. Comment dédramatiser la langue en 30 minutes. Certes… Mais je suis bien contente d’avoir des bases quand même.
Mon cerveau lui aussi jongle entre les langues et la gymnastique est assez épuisante au bout d’un moment. Au cours d’une conversation, je mélange un peu tout et je me surprends à commencer une phrase en allemand et à la finir en anglais.
Sans oublier la visite des lieux et la distribution des supports de cours. C’est parti. La semaine risque d’être intense et ça commence demain matin à 9h !