5h45…. Outch… Pas facile d’émerger ce matin… Je vais direct à la douche. Et fais 3 allers-retours à la chambre avant d’avoir tout ce qu’il me faut. Nous descendons à la salle du petit déjeuner avec nos sacs et récupérons notre linge propre. Il faut maintenant lui trouver une petite place. J’ai perdu une chaussette au passage.
Christine en profite pour aller payer la chambre. Non, non, c’est payé lui répond Monsieur Aurora. Euh.. non. Si, si, c’est avec le groupe, c’est payé. Erreur… Mais Christine a beau insister, il répond que c’est réglé. Elle abandonne tout en lui disant qu’elle revient à la fin du mois et qu’il sera toujours temps de payer s’il y a un problème. Un problème, il y en a forcément un car nous ne sommes dans aucun groupe. Let’s see.
15 minutes pour prendre notre petit déjeuner et le taxi arrive. Edwige est là aussi. Chargement des bagages, des trois filles et hop ! Direction l’aéroport. Nous sommes tombées sur un chauffeur bavard. Ça tombe mal… Christine qui est montée devant fait la conversation. Moi, je ne comprends pas tout. Christine, je ne sais pas trop mais elle donne le change en tout cas. Au final, elle a à peu près toutes les informations sur les tarifs des taxi en fonction de l’heure, du nombre de personnes, etc.
Arrivée à l’aéroport et enregistrement des bagages. 24,4kg. Je me demande comment je me suis débrouillée pour gagner 5kg par rapport à l’aller depuis la France ?? Certes, j’ai mis mes chaussures de rando dedans mais quand même… Et ça passe pour Air Iceland. Mon sac est juste affublé d’une étiquette orange ‘Heavy bag’.
Le vol ne dure que 35 minutes. Le ciel est dégagé, l’arrivée sur Ísafjörður est splendide. Je suis vraiment contente de revenir ici et de retrouver mes fjords. Atterrissage assez impressionnant. L’avion longe les montagnes à droite jusqu’au fond du fjord puis tourne à gauche… pour se remettre dans l’axe des montagnes et atterrir sur la piste. Je peux vous dire qu’on voit les montagnes de près et qu’il ne faut vraiment pas rater son virage !
Navette pour rejoindre le centre-ville. Au passage, la petite dame livre des journaux. Ah oui, c’est ça l’Islande. Ça me rappelle le bus Egilsstaðir/Borgarfjörður Eystri de l’année dernière, qui distribuait le courrier en même temps.
Nous arrivons tôt à la guesthouse, la chambre n’est pas prête. Nous laissons nos sacs et partons faire quelques courses. J’en profite pour demander s’il reste une chambre pour la nuit du 22 au 23 août. J’ai prévu d’aller au camping mais je préfèrerai surement être à l’intérieur en rentrant du Hornstrandir. Complet. Donc pas le choix, j’irai au camping.
Premier arrêt : la boulangerie. Comme dans mon souvenir, elle n’a pas changé depuis 4 ans. Les gâteaux sont toujours excellents ! Je prends mon préféré : un petit feuilleté avec des noix de pécan.
Nous passons ensuite au Information Center pour jeter un coup d’œil à la météo en Hornstrandir pour les jours à venir. Pluie demain et après-demain puis beau temps. Bon, on connait la météo islandaise… La seule choses dont on peut être à peu près sûr c’est qu’il va pleuvoir demain. Le comptoir West Tour est au même endroit. Nous en profitons pour récupérer nos billets pour le bateau. Au passage, la jeune fille note que nous devons être à Aðalvík le 21. Nous devrons nous signaler en arrivant. Par contre, nous remarquons que le départ d’Hestery le 22 est à 14h et non 17h. Ça change pas la donne. Cela signifie que nous devrons partir très tôt le matin pour arriver à temps pour prendre le bateau. C’est jouable. Mais c’est un peu stressant de se dire qu’on ne pourra pas prendre notre temps et flâner si on veut. L’avantage, c’est que je pourrai attraper un bus pour aller dans le camping qui est un peu plus loin dans la vallée plutôt que d’aller dans celui qui est au bout du port. Et Christine pourrait prendre un avion plus tôt pour Reykjavik. Finalement, cela pourrait nous arranger.
Direction ensuite la station service pour acheter du gaz pour le réchaud et retour à la guesthouse où notre chambre est prête et… bingo. C’est bien la même maison que lorsque je suis venue il y a 4 ans. Rien n’a changé mis à part quelques tables en plus dans le salon.
Nous vidons nos sacs, je commence à mettre de coté ce que je vais laisser et ce que je vais emmener. Mais nous repartons très vite pour aller au Bónus faire les courses. Il est en dehors du centre-ville, tout au bout du fjord. Le trajet est un peu long. Là-bas, les comptes commencent : combien de soupes, de gâteaux, de pâtes, de chocolat, de fruits secs… Sachant que nous devons prévoir la bouffe pour 7 jours et que nous allons tout porter. Vérifier le poids de chaque chose. Faire des choix, des sacrifices. On repart quand même avec un sac bien lourd…
L’heure avance et nous décidons de nous poser quelque part avant de retourner à la guesthouse, pour manger un morceau. Sauf qu’autour du Bónus, il n’y a pas grand chose de sympa…
Nous descendons au bord de la rivière. Au moins, on est en contre-bas de la route, un peu plus au calme. Ok, on est quand même quasi sous un pont…
Mais cela suffira pour le pique-nique. Au menu, l’incontournable et excellent skýr mais aussi quelques rúsinúr : Raisins enrobés de chocolat. Ça, c’est le genre de truc qui n’est bon qu’en Islande, jusqu’à ce qu’on revienne en France et qu’on retrouve du vrai chocolat. Mais dans le contexte, tu te gaves de rúsinúr et tu trouves ça génial.
De retour à la guesthouse, nous nous attaquons aux sacs : trier ce que nous allons prendre (et porter) pendant 7 jours, du reste. Et faire en sorte que tout rentre ensuite. Première chose, vider complètement le sac pour l’inventaire. Nous sommes dans une chambre de 4 personnes et on en profite : nous nous étalons dans toute la pièce.
Trier, choisir… Et s’endormir les unes après les autres au milieu de notre bordel. Je pousse les affaires et me fais une petite place sur le lit pour faire un somme. La nuit a été courte pour tout le monde. Sieste de 2h avant de retourner à nos sacs.
Il y a toujours des affaires partout quand… une personne ouvre la porte de la chambre. La quatrième personne, celle qui va occuper la place restante, une islandaise. Elle arrive à peine à passer la porte tellement c’est encombré. Et nous de dégager rapido le 4ème lit où s’étalent mon linge qui finit de sécher et deux trois autres bricoles. Finalement, elle pose juste son sac et repart aussitôt. Pas très bavarde semble-t-il…
Dans la guesthouse, plusieurs personnes sont arrivées dont pas mal d’étudiants qui semblent suivre les cours d’islandais à l’université. Dans deux semaines, je serai dans le même cas.
Fin de journée tranquille avec un diner bien trop copieux par rapport à notre appétit. Trop de gâteaux apéritif, trop de salade, trop de pâtes, trop de fraises (belges les fraises !!)… Et donc trop de restes. Nous en laisserons un partie ici que nous pourrons récupérer, ou pas, le 22 à notre retour du Hornstrandir.
Demain, bateau à 9h pour la péninsule désertée…