Réveil avec les premières lueurs du jour. Quelle nuit ! J’ai dormi comme une masse ! Personne ne bouge dans la pièce, je reste un peu au lit. Avec Marie-Anne, nous finissons par nous bouger et nous sortons pour profiter des premiers rayons du soleil. Encore une belle journée qui s’annonce.
Petit déjeuner avec nos compagnons français, puis préparation des sandwichs du midi.
Pas d’eau chaude donc pas de vraie toilette. Juste un coup d’eau froide sur la figure pour se réveiller .
Tout le monde quitte le böd en même temps. Nous allons faire le tour d’Eshaness alors qu’Isabelle et Philippe vont marcher plus au sud. Nous les déposons en voiture pour les rapprocher de leur point de départ. Nous continuons un peu pour nous garer au bord de la route, en face de l’arche naturelle ‘Dore Holm’.
Nous commençons à marcher le long de la falaise, un peu plus au sud pour mieux voir l’arche. Ici la roche est noire. Nous sommes sur les lieux d’un ancien volcan, on voit très les traces de cet ancien volcanisme.
Mais aussi des couleurs marron et ocre, un peu de vert et de bleu. Nous restons quelques instants face à la mer. Au loin, j’aperçois des fous de bassan qui plongent dans la mer. Plus près, un labbe parasite se fait attaquer par deux pétrels fulmar. Il a dû leur piquer un poisson ou s’approcher trop près de leurs petits… Sur la plage, un macareux… mal en point, ma foi…
Nous nous arrêtons un peu plus loin pour déjeuner, à un endroit où nous pouvons observer des phoques se faire dorer la pilule. Le soleil tape toujours autant mais cette fois je prends bien soin de remettre régulièrement de la crème. Surtout avec mon débardeur…
Nous repartons, continuons à longer la côte et bifurquons jusqu’au phare…
… puis nous nous dirigeons vers les grandes falaises d’Eshaness qui sont juste à coté.
Nous nous approchons et restons là à observer un peu les oiseaux. Certains nichent encore. Nous apercevons aussi quelques macareux, en bien meilleure forme que celui de ce matin.
Nous avançons encore un peu. Nous commençons à croiser quelques petites lacs et arrivons à nouveau près de grandes falaises. Au bord de l’une d’entre elles, un petit banc fabriqué avec des rondins de bois, une poutre…
Un peu plus loin, la mer joue avec le relief, l’écume se forme autour des rochers dans l’eau. Nous nous arrêtons pour observer le spectacle. Marie-Anne sort des aquarelles, moi mon cahier pour écrire quelques lignes. Pause.
Nous nous remettons en marche. Nous longeons toujours la côte et restons à l’affut d’un broch que nous devrions croiser près d’un lac. Mais aucune trace… Il faut dire qu’il y a plusieurs petits lacs et que ce broch doit surement être réduit à un tas de pierre donc cela ne facilite pas les recherches.
Nous passons justement près d’un lac qui est très proche du bord de mer. Sur ce lac, flottant tranquillement, un plongeon catmarin. Un oiseau qu’il n’est pas si évident de croiser. Nous traversons une étendue de grosses pierres en bord de mer pour aller encore un peu plus loin sur la côte. Nous arrivons à un endroit où nous apercevons l’autre rive en face, avec notre böd. Et juste en face de celui-ci, une nouvelle arche naturelle. C’est marrant, vue du böd, on ne devine pas du tout que c’est une arche… Nous nous asseyons et restons un peu là à regarder la mer et les rochers… qui se mettent à bouger… Un phoque. Non, DES phoques. Toute une colonie qui se fait dorer au soleil. Ils se confondent vraiment avec les rochers, nous ne les avions pas du tout vus !!
Nous décidons ensuite de revenir sur nos pas et d’aller récupérer un chemin qui devrait non seulement nous mener à la voiture mais aussi à ce fameux lac où il y a un broch.
Nous arrivons d’ailleurs rapidement près d’un lac : pas de broch en vue. Mmmm… Ce lac n’a pas non plus la bonne forme par rapport à celui indiqué sur la carte. Nous continuons notre route. Toujours ces clôtures, nous devons passer par dessus. Heureusement qu’il y a des passe-barrières régulièrement, ça simplifie les choses… Bon parfois, nous dérangeons quelques moutons qui dorment en-dessous…
Et quel que soit le pays, le mouton n’est pas plus futé à un endroit qu’à un autre. La logique aurait voulu que le mouton de la photo ci-dessus recule pour sortir tranquillement par où il est entré… et bien il s’évertuera à avancer, même s’il reste à moitié coincé entre les deux marches !
Nous arrivons à proximité d’un nouveau lac. Cette fois, on dirait que c’est le bon ! Nous apercevons bien un petite île au milieu et une presqu’île avec les fondations d’un broch. Réduit à un tas de pierres, c’est bien ce que je disais.
Au bord du lac, un pêcheur. Nous échangeons quelques mots avec lui. Quel accent lui aussi !
Nous longeons le lac et coupons à travers champs pour récupérer le chemin. Retour à la voiture. Sur la route pour notre böd, nous croisons Isabelle et Philippe et nous les prenons en voiture. Isabelle est malade, ça ressemble à une insolation. Pour elle, repos au böd. Marie-Anne profite encore un peu du beau temp pour rester dehors et dessiner. Moi, je me pose pour écrire et je trinque avec Philippe qui a acheté des bières. Ancien savoyard et grimpeur aussi.
Nous dinons tous ensemble, Isabelle va mieux. Son petit somme lui a fait du bien. Nous discutons Tai Chi : ils ont fait du Chen et Isabelle fait maintenant du Yang. Rare de croiser des gens qui font ou qui ont fait du Chen ! Ce n’est pas le style le plus répandu. Certes, elle ne faisait pas du XiaoJia mais quand même.
Il fait une chaleur infernale dans ce böd : nous avons allumé le petit poêle et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est efficace ! Dis donc, ça chauffe bien la tourbe une fois que c’est lancé ! Le böd s’est transformé en sauna, nous n’en pouvons plus et finissons par ouvrir la porte pour rafraichir un peu l’air… histoire de passer la nuit un peu au frais…