14 Juillet 2015 – Départ pour Bodø

Top départ des vacances d’été 2015. Lofoten… Spitzberg… Encore et toujours le nord… Pour marcher, comme toujours.

Ça commencera donc par les Lofoten, accompagnée d’Edwige, « compagnonne » de trek déjà à plusieurs reprises (Groenland et Islande x2).
Les Lofoten, donc. Archipel d’îles montagneuses qui s’étirent au large de Bodø, tout au nord de la Norvège et au-delà du cercle polaire. Notre objectif est de les traverser du nord au sud, en deux semaines. De Svolvær à Å, en portant notre sac et en bivouaquant ça et là, par-delà les montagnes qui se jettent dans la mer.
Le parcours, nous l’avons préparé à partir du site de rando-lofoten, une sacrée mine d’informations !! 9 étapes plus une journée « tampon » pour palier à l’imprévu ou pour faire une pause si nous en ressentons le besoin. Quoi qu’il arrive, nous devrons être le 27 juillet à Moskenes pour prendre le bateau.  Ce qui se passera d’ici là est à écrire… On est prêtes 🙂

Ça commence le 14 juillet, jour de fête nationale. Edwige est arrivée à Paris la veille et nous partons de chez moi à 7h pour aller à l’aéroport. Le shuttle passe nous prendre à 7h30 et, jour férié oblige, il y a peu de circulation. Nous arrivons donc rapidement à CDG.
Le check-in de notre vol ouvre au moment où nous arrivons à l’aéroport. Nous commençons à faire la queue dans la mauvaise file, bifurquons dans la bonne et déposons nos sacs. Edwige emballe le sien dans un sac plastique, histoire de le protéger durant le vol. 5€ le sac plastique, normalement prévu pour les poussettes, rien n’est gratuit dans ce monde… Nous allons ensuite le déposer au comptoir des bagages spéciaux.

Petit-déjeuner à l’aéroport : tartines sans beurre car il n’y e a plus. En pleine heure de pointe du petit déjeuner, ça va être compliqué pour eux…

Nous embarquons rapidement. Par contre, il y a embouteillage sur les pistes. Nous devons patienter un petit moment. Départ en retard, donc.

Je m’endors peu de temps après le décollage et ne verrai pas grand-chose du trajet. Quand j’ouvre les yeux, nous sommes au-dessus des côtes norvégiennes et nous approchons d’Oslo.

Atterrissage.

Là, le truc pas très pratique même si nous prenons un vol domestique : nous devons récupérer nos bagages pour les ré-enregistrer. Nous attendons chacune devant notre tapis, celui des bagages normaux pour moi, celui des bagages hors normes pour Edwige. Tout à coup, je la vois arriver en courant, sourire aux lèvres : elle vient de croiser le chanteur d’un groupe qu’elle apprécie beaucoup. Fin de l’interlude. Elle retourne attendre ses bagages.
Une fois les bagages récupérés, nous suivons les couloirs pour arriver aux départs des vols domestiques. Mine de rien, l’horloge tourne et nous ne sommes pas si en avance que ça… Nous tentons l’enregistrement aux bornes automatiques en scannant nos étiquettes : peine perdue, nos bagages ne sont pas reconnus. Direction donc les comptoirs d’enregistrement « classiques ». Il y a un peu de monde et nous n’avons que peu de temps… Heureusement, notre tour arrive vite.

Sécurité, embarquement.

Nous n’avons pas réussi à avoir des places dans le même rang mais nous sommes à côté de la sortie de secours : je savoure de pouvoir étendre mes jambes…

Décollage.

Edwige discute un peu avec sa voisine norvégienne et lui explique le périple que nous allons faire aux Lofoten. La femme s’inquiète de savoir si nous avons des sous-vêtements chauds. Oui et heureusement, ça a l’air indispensable. Et nous avons aussi plein d’autres choses, comme des vêtements imperméables. Edwige lui dit aussi que je vais continuer ensuite au Spitzberg. Forcément, elle lui parle des ours et lui raconte qu’il y a récemment eu un incident avec un ours polaire et que celui-ci a dû être abattu. Le problème, c’est que les ours polaires sont protégés, que les gens n’avaient pas pris toutes les précautions et qu’ils ont donc écopé d’une forte amende ! Elle en revient ensuite aux Lofoten et lui dit que le plus gros danger qu’on pourrait croiser est… elle réfléchit et dit en souriant : « Un norvégien sauvage ? »

Je dors quasiment tout le trajet. Quand j’ouvre les yeux, nous sommes dans le nord et survolons de belles montagnes enneigées. De la neige… J’espère qu’il n’y en a plus aux Lofoten : je n’ai pas du tout envisagé cette option pour notre voyage…

Atterrissage à Bodo. Le ciel est un peu couvert mais il ne pleut pas. Je m’attends tellement à me faire rincer durant ce séjour que le fait qu’on n’arrive pas sous la pluie me remplit de joie !

Nous prenons le bus pour le centre-ville. 5€ le billet pour un trajet d’à peine 15 minutes… Retour à la réalité norvégienne…  Nous marchons ensuite jusqu’à notre auberge de jeunesse où nous posons nos affaires. Direction la gare pour trouver les consignes. Je n’en ai pas vu à l’aéroport et je dois absolument laisser une partie de mes affaires ici, dont mes bottes en caoutchouc pour le Spitzberg ! Des consignes, il y en a un mur entier à la gare. Sauf qu’on ne peut payer ni par carte ni avec des billets mais uniquement avec des pièces. Sachant qu’on arrive tout juste en Norvège, des pièces, nous n’en avons aucunes, forcément. Et pour payer 11 jours de consigne, il va nous en falloir quelques-unes… Faire de la monnaie… Le guichet de la gare est fermé et n’ouvre qu’à 9h demain matin. Ce sera trop tard, nous serons déjà parties pour l’aéroport. Retour à l’auberge de jeunesse où nous expliquons notre problème au mec de l’accueil. Mieux que de nous faire de la monnaie, il nous propose de stocker nos bagages dans le grenier de l’auberge et de les récupérer à notre retour. C’est bien cool !! Non seulement il nous enlève une épine du pied mais en plus il nous fait faire une belle économie.

Retour en ville.

Diner dans un petit restaurant en ville. Le cadre est vraiment sympa et agréable mais les plats sont très basiques pour le prix. Ce sera tout de même très bien pour ce soir.

Retour à l’auberge de jeunesse pour faire nos sacs. Je vide le mien pour trier ce que je vais prendre et ce que je vais laisser. En 5 minutes, j’ai semé le boxon dans la chambre… Souvenir du même bordel dans la chambre d’une guesthouse à Ísafjörður, en Islande…

Le tri est fait, je sous-pèse mon sac : il est lourd. Je supprime encore quelques trucs : chocolat, shampoing… Au final, j’ai quand même pas mal de nourriture, ce qui fait que ça pèse toujours son poids. Tant pis, il faudra faire avec.

Je pose les premières lignes dans mon carnet de voyage et je me couche. Je jette un rapide coup d’œil à la météo : les fortes pluies annoncées pour le 17/08 semblent s’éloigner. Croisons les doigts…

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