Après un bref passage par Paris, me voici en transit 2 jours à Reykjavik, avant le départ pour mon trek au Groenland. Au moment d’acheter mes billets d’avion, j’avais longtemps hésité à arriver plus tôt ici, pour passer encore plus de temps en Islande et pour pouvoir aller me promener un peu aux alentours. Et finalement, j’avais réduit au minimum, préférant remettre ma balade à une autre fois, pour vraiment en profiter.
Je n’étais pas revenue ici depuis 2013 et le Askja Trail avec Edwige. J’avais eu vent par mes amis des cours d’islandais à Paris que le pays avait bien changé ces dernières années. J’avais lu dans la presse l’afflux démesuré de touristes en Islande. Mais à mon arrivée à l’aéroport, j’ai quand même eu un choc en voyant cette foule de touristes attendant ses bagages. Pas moins de 6 vols en même temps sur un même tapis. Une cohue de malade, autant vous dire qu’il a fallu se battre pour approcher ! J’ai vite renoncé à trouver un chariot pour transporter mon sac… il n’y en avait plus aucun de disponible. Je n’avais jamais vu ça !
A la sortie, je découvre les changements dans l’aéroport. Les loueurs de voitures sont maintenant en première place à la sortie. Tous mes repères habituels ont sauté sauf les flybus de BSI qui stationnent toujours au même endroit. Et eux, malgré une volonté évidente de vouloir organiser les choses, ça ne change pas. C’est le bordel ! Le chauffeur ne trouve pas ma guesthouse sur sa liste, alors que j’ai pu choisir cet arrêt sur le site de BSI, au moment d’acheter mes billets. Mais ce n’est pas très grave, il me dit de monter dans le mini-bus quand même. Quelque part ça me rassure de voir qu’au fond, les vieux démons sont toujours là malgré cette volonté de tout cadrer et de rentrer dans les « standards ».
Mon court séjour à Reykjavik sera riche. Ce sera tout d’abord l’occasion de revoir Patricia, l’amie allemande rencontrée durant mes cours à l’université d’Isafjordur en 2012. Mais aussi de passer quelques bons moments dans les restaurants et bars de la ville, même si là encore, mes habitudes sont quelque peu chamboulées. Entre fermetures et déménagements, je dois réajuster les choses plus d’une fois. Bye bye Tiu Dropar tandis que je retrouve l’Icelandic bar et le Micro bar dans des rues un peu plus loin.
Une fois encore, mon RDV avec Esja tombera à l’eau. Décidément, je désespère de monter au sommet un jour… tout comme mon RDV avec Gudrun, mon ancienne prof d’islandais qui se verra annulé à la dernière minute. La boucle n’est donc pas bouclée ici.
Je fais aussi un passage sur le port et par le marché au puce qui lui aussi a bien changé. Les étalages recouverts de marchandises chinoises ont remplacé les vendeurs de livres et les vides-greniers. Par contre, il y a des pulls islandais partout ! Pulls qui sont maintenant quasi au même prix que dans les boutiques de touristes. S’en est terminé des bonnes affaires ici. Heureusement au fond, le petit coin « gastronomie » est toujours là, avec son requin et sa baleine entre autres produits.
Aller et venues dans laugavergur. Quel changement là aussi. Encore plus de boutiques pour touristes qui vendent tous les mêmes choses. Je fais un passage chez Cintamani où le choix a bien diminué par rapport à avant. Je retrouve par contre mes marques chez Spuutnik et ses fripes.
J’en profite pour aller visiter le musée d’art moderne où quelques œuvres de Erró sont exposées. J’aime toujours autant cet artiste.
Je fais le tour des autres expositions, plus ou moins intéressantes.
Ce soir, je retrouve mon groupe du Groenland à la guesthouse. C’est le moment du brief avant le départ demain matin. Nous regardons la carte et découvrons le parcours que nous allons faire. Une belle aventure se profile…
Le groupe est presque au complet, le 6ème larron arrivant cette nuit… Pour lui le réveil va être un peu dur demain matin !
Ce soir, atelier sac : c’est le moment de ranger, sélectionner et d’optimiser l’espace. Chacun récupère une partie du matériel commun et une partie de la nourriture. J’hérite d’une partie de tente et du petit déjeuner des deux prochains jours. Objectif : ne pas dépasser les 20kg en soute, quitte à charger encore plus le sac cabine. Me concernant, ça passe sans problème.
Nous ressortons ensuite pour diner ensemble au fish&chips qui est près du port, à coté de l’Alliance française. En sortant, nous assistons à un magnifique coucher de soleil : le ciel est en feu !
Un dernier verre au Micro bar avec une partie du groupe et nous rentrons nous coucher. Le réveil est programmé à 6h15 pour le départ au Groenland !