Pas de doute ce matin : le beau temps est de retour. Au-dessus des icebergs, le ciel est dégagé et a de nouveau viré au bleu. Même si le réveil est difficile, ça ne peut qu’aller mieux en sortant de la tente et en découvrant un tel paysage !
Petit-déjeuner sous un soleil qui réchauffe bien les corps et chasse toutes les petites douleurs qui commencent à se faire sentir.
Nous quittons ensuite le camp avec nos sacs vides, pour nous enfoncer dans la vallée. Tout au fond, les derniers sacs de nourriture que nous devons récupérer pour la fin du trek.
Pas de dénivelé, pas de cailloux. La journée idéale ! Nous aurons, au pire, quelques passages un peu humides et un terrain spongieux par endroit.
Nous croisons aussi de nouvelles plantes, qui teintent de rouge, de-ci de -là, la vaste étendue herbeuse. Une couleur que nous n’avions pas encore rencontré ici…
En chemin, nous passerons à coté de deux grands lacs qui font bien envie… L’eau est clair, on y piquerait bien une tête… Seul bémol : le soleil s’est caché derrière les nuages et un petit vent s’est levé. Il manque donc quelques degrés pour faire pencher la balance du bon coté et me convaincre de me baigner. Mais je note cette possibilité pour le retour…
Nous arrivons au niveau des rochers au milieu desquels nous avons caché les derniers sacs de nourriture. Nous les dégageons et nous répartissons les paquets. Je reste fidèle au petit déjeuner et je récupère mon lot de céréales et de lait en poudre.
Nous restons ici pour déjeuner. Dans le sac, nous avons récupéré une excellente noix de jambon. Nous lui ferons sa fête ce midi.
Nous revenons ensuite sur nos pas, en longeant l’autre coté de la vallée. Le soleil est toujours aux abonnés absents, j’annule la baignade dans le lac.
Nous arrivons à proximité de la rivière et apercevons notre camp.
La rivière étant un peu mouvementée, nous traverserons au niveau de son embouchure avec la mer. C’est froid mais nettement plus calme. Sur le sable fin, les traces de pattes des oiseaux. On dirait qu’il y a eu du passage depuis la dernière marée.
En face de la rive, on aperçoit un îlot sur lequel des oiseaux se sont posés pour une pause. La marée étant basse, certains d’entre nous iront faire un tour dessus… Sauf que la mer est en pleine remontée… Rapidement, les bancs de sable sont recouverts d’eau et le retour s’avère bien plus compliqué. Nous les observons depuis le camp, un peu amusés je l’avoue.
Il est encore tôt. Nous improvisons un goûter avec café, thé, chocolat. Un petit groupe partira ensuite brûler une partie des poubelles que nous accumulons depuis notre départ. L’idée est de réduire au maximum ce que nous ramènerons en Islande. Certes, la combustion n’est pas forcément l’idéal mais à petite échelle, nous estimons que c’est acceptable. De cette combustion restera un amas de cendres et d’alu. Nous ramasserons les restes d’alu pour ne pas les laisser ici. Au moins, ça prend moins de place dans le sac. Par contre, impossible de brûler les emballages des plats lyophilisés. Ces trucs sont indestructibles !
De mon coté, je pars faire un brin de toilette dans la rivière et j’en profite aussi pour faire un peu de lessive. Le soleil est revenu et c’est vraiment agréable de patauger dans la rivière.
Retour au camp. Comme hier, nous sommes une poignée à nous réunir pour jouer au UNO. Grande forme pour moi aujourd’hui, je gagne la partie.
S’ensuit un dîner face à la mer. Dernière soirée spectacle face aux icebergs. Je resterai un bon moment dehors à scruter l’horizon, seule, assise sur un rocher, tandis que beaucoup sont couchés ou lisent dans leur tente. Une lueur dans l’obscurité…
Un énorme iceberg se retourne. Je reste encore un peu dehors pour profiter jusqu’au bout…