On y est : le GR20 commence aujourd’hui ! Le temps de ranger la tente, prendre le petit déjeuner, organiser les sacs et nous partons. Il est 6h30.
1360m de dénivelés nous attendent, et plus de 1700m en cumulé. Coté distance, cela représente 12 km seulement mais c’est une grosse journée de montée en perspective. Lentement mais surement.
Nous quittons le camping et traversons le village. Le GR20 commence à sa sortie. Un panneau, une petite chapelle et à partir de maintenant, la nature.
Le chemin monte lentement au travers des arbustes et de quelques arbres. En chemin, nous apercevons quelques stigmates de feux de forêts anciens et l’odeur encore bien présente nous rappelle que ce temps n’est pas si éloigné. Écobuage ou feu de forêt ? Si cette année, le GR20 semble épargné, il a par contre bien souffert des incendies l’année dernière.
Nous passons au pieds de petites montagnes. Nous y voici, les choses sérieuses vont commencer…
Derrière nous, la baie de Calvi se dessine. Elle nous accompagnera pendant un bon moment, pour le plaisir des yeux pendant les pauses.
Quand elle disparaît par moment, c’est pour laisser place aux montagnes, sur lesquelles se dessine notre chemin.
La montée est douce mais très longue. Tout va bien au début puis les jambes se font plus lourdes. Nous arrivons à un col, où nous pouvons à nouveau admirer la baie de Calvi. Jusqu’à maintenant, le chemin a été plutôt tranquille mais cela va changer à partir de maintenant.
Lorsque nous repartons, il monte encore un peu dans la forêt pour arriver au pied d’une barre rocheuse.
L’aventure continue à travers les rochers et les cailloux. Nous voici dans le bain du GR20 dès la première étape car ceci est un petit aperçu de ce qui nous attend dans les jours à venir.
A partir de maintenant, nous allons devoir poser les mains, escalader par endroit. Quelques chaines nous aideront dans les passages les plus raides.
Cette montée est courte mais elle casse bien les jambes. Pour le premier jour, la mise en jambes est plutôt sympathique et ça donne une idée de se qui nous attend dans les jours à venir.
Nous continuons encore un peu dans la caillasse et les éboulis. Derrière nous, toujours la baie de Calvi…
Nous croisons un randonneur avec son chien. Il envisage de faire le GR avec lui. Le chien a l’air à l’aise dans les rochers et trouve plutôt facilement son chemin. Nous le croiserons à nouveau par la suite, sur plusieurs refuges mais il finira par abandonner : le chien est certes à l’aise dans les cailloux mais il a vite commencé à s’abîmer les coussinets des pattes. Le GR en entier avec lui, ce ne sera pas possible.
Nous approchons de la fin de l’étape mais cela devient dure avec la fatigue qui commence à se faire sentir. Nous n’avons fait que peu de pauses car nous avions décidé d’aller jusqu’au refuge pour arriver tôt et déjeuner là-bas. Bonne idée ? Peut-être pas. La faim se rajoute à la fatigue et les derniers km sont un peu pénibles.
Depuis un moment, nous apercevons un bâtiment qui ressemble au refuge d’Ortu di u Piobbu. Nous doutons d’abord car nous ne voyons aucune tente plantée autour…
Pourtant, c’est bien lui. Pour l’atteindre, nous devons encore longer un peu la crête en faisant une grande courbe. Une dernière montée, un peu impressionnante vue de loin mais plutôt facile au final, et nous y sommes. La marche, c’est terminé pour aujourd’hui.
Nous nous posons quelques instants, mangeons un morceau en terrasse puis nous partons à la recherche d’un emplacement. Nous plantons la tente en contre-bas du refuge. Un peu plus loin, les chevaux se baladent et n’hésiteront pas un peu plus tard à passer juste à coté de la tente : impressionnant quand tu es à l’intérieur !
Ensuite, direction la douche : glaciale ! On nous avait bien prévenu ! Heureusement, il est tôt et il fait encore chaud, c’est encore supportable.
S’en suit une petite sieste dans la tente. Au soleil, ça tape un peu, je finis par sortir pour écrire un peu puis, pour faire une virée à la source pour faire le plein d’eau.
L’heure du dîner approche. Nous regagnons la terrasse du refuge pour prendre une verre. Local, le verre mais dans des gobelets clermontois 🙂 Au loin, les montagnes et la mer.
A nouveau, nous discutons avec d’autres marcheurs. Un père et sa fille terminent le GR20. Ils nous mettent en garde contre les orages, mieux vaut ne pas être sur les crêtes quand ils éclatent. Ils nous donnent quelques conseils pour les ravitaillement, et aussi pour quelques variantes, notamment celle via le Monte Rinosu après E Capennelle. Apparemment, la vue est vraiment incroyable. Nous notons ces précieuses informations pour plus tard.
Dîner en terrasse où nous pouvons profiter du coucher de soleil.
Il commence à faire froid. Nous sommes à un peu plus de 1500 m, les températures ne sont pas les mêmes qu’en bas ! Je croise les doigts pour ne pas avoir trop froid avec mon tout petit duvet… C’est bien gentil d’alléger le sac mais j’espère ne pas avoir faire une erreur en ne prenant pas mon gros duvet.
Nous partons nous coucher. Le réveil est calé sur 5h, histoire de partir encore tôt.