Première nuit dans un lit depuis un bon moment. Mais elle fut courte. Réveil, sans le pingouin, à 9h pour pouvoir profiter du petit déjeuner. Orgie de céréales, pain, confiture, café… Bye-bye la chicorée et le Caro des derniers jours au camp !
Mais le meilleur moment arrive juste après le petit déjeuner. Et c’est… La douche ! Double shampoing et double savonnage… Il faut au moins ça pour retrouver des cheveux normaux.
Puis arrive le challenge de fin de séjour : regrouper en un seul sac ce que j’ai laissé à Longyearbyen (y compris tout ce que j’ai acheté depuis que je suis partie de Paris) dans un seul sac. Tetris time. D’abord tout sortir et tout étaler par terre. Puis tout plier. Puis tout ranger méthodiquement dans le sac. C’est ric-rac mais ça tient. Je vais finir par devenir un pro.
Il est 11h, nous devons libérer les chambres. Nous sortons tous dehors et nous regroupons devant la guesthouse. Martin va venir nous chercher. Enfin, on l’espère… Hier, il avait d’abord prévu de venir à 12h avant de se rendre compte que nous ne pouvions pas rester au-delà de 11h. Pauvre Martin… Une nouvelle épreuve… Le voici qui arrive à 11H30. Nous stockons nos sacs dans une pièce du sous-sol de la guesthouse. Et Martin nous donne de quoi nous préparer un déjeuner. Pâtes et saumon. Pour le moment, personne n’a vraiment faim. Après l’orgie du petit déjeuner, nous devrions tenir un petit moment. Nous déposons tout dans la cuisine. On verra ce soir. Martin doit nous rejoindre à 20h pour manger avec nous. Il nous informe aussi que le pick-up pour l’aéroport est à 2h du matin. Soit plus de 2H30 avant notre vol… Étrange… Hier, nous avions parlé de partir 1h30 avant le vol, notre avion étant le seul à cette heure… Mais ne perturbons pas trop Martin pour le moment…
Nous lui demandons de nous déposer au musée. Il nous dépose tous au « centre-ville ». Ok, nous marcherons un peu. Nous descendons de voiture sans chercher à comprendre… et rions une fois de plus.
Nous prenons un café tous ensemble avant d’aller au musée. Le groupe ira au musée du Svalbard, pas moi. L’ayant visité en arrivant, je les quitte pour aller au musée des expéditions polaires. Ici aussi, la visite se fait en chaussettes. J’abandonne mes chaussures à l’entrée. J’y reste un bon moment. Je lis tout. Le musée porte sur les principales expéditions faites pour conquérir le Pôle Nord, que ce soit à pied ou en ballon. A l’étage est relaté en détail l’une de ces expéditions, celle durant laquelle Nobile dû être secouru tandis qu’Admundsen disparut. Beaucoup, beaucoup de choses à lire. Je prends le temps qu’il faut pour lire chaque ligne.
16h. Le musée ferme. Je dois presser le pas. Le reste de la troupe ne m’a pas rejoint. Ils n’auront pas eu le temps de visiter les deux musées. Je sors, je ne sais pas trop où ils sont. Je repars vers le « centre-ville ».
J’envoie un sms au groupe et je décide de retourner à Fuene, l’endroit où nous avons pris un café tout à l’heure, pour manger un morceau. Et j’y retrouve le reste de la troupe. L’avantage d’être dans une ville aussi petit, c’est que ce n’est jamais très compliqué de retrouver les gens que l’on cherche.
Nous déjeunons tous ensemble puis partons faire un dernier tour en ville. Nous partons en direction du chenil qui est à la sortie de la ville, celui où je suis allée pour ma journée avec les chiens de traîneau.
Mais je reste à distance. Une colonie d’oie bernache a élu domicile à la sortie de la ville.
J’en profite pour m’approcher et pour les photographier.
Plus loin, mes petits camarades vont jusqu’à la pancarte de sortie de ville qui avertit du danger des ours. Et reviennent. Nous repartons en sens inverse. Retour à Longyearbyen.
Sympathique mise en scène sur la pancarte. . L’ours, si souvent frôlé mais que nous n’avons jamais croisé. Clin dœil au seigneur des Svalbard.
Pause à la guesthouse, dans le salon. 20h. Martin arrive pour dîner avec nous. Atelier découpage des oignons pendant que les pâtes cuisent. Puis nous dînons tous ensemble. C’est aussi le dernier moment tous ensemble.
Après le dîner, nous nous installons tous dans le salon pour le squatter jusqu’au départ pour l’aéroport. Nous essayons de dormir un peu, en aménageant les canapés. Mais quelques ronflements viennent semer le trouble. La suite logique des craquements du glacier de ces derniers jours.
Peu après, la porte s’ouvre et quelqu’un entre dans le salon. Certainement troublé par notre squatte, il s’avance jusqu’à la fenêtre pour prendre une photo à travers la fenêtre. Fenêtre qui donne sur le mur en bois de la maison d’à côté. Fou rire. Puis je m’endors, enfin.
1h plus tard, le réveil sonne. Nous descendons et sortons devant la guesthouse. Dehors, nous ne sommes pas seuls. En face, un hôtel ou une guesthouse ? En tout cas, des gens qui attendent le bus qui va les amener à l’aéroport. Martin arrive à fond les ballons. Je pense qu’on a tous cru qu’il allait partir dans le fossé en faisant son demi-tour. Une chose est sûre : il est en grande forme !!
Nous montons et partons en direction de l’aéroport. Cette fois, c’est la dernière ligne droite.
Nous arrivons les premiers à l’aéroport. Je dépose mon bagage et gagne encore une petite étiquette orange « Heavy » avec mes 21, 2 kg.
Embarquement à la roots. Les ordinateurs sont en panne, les hôtesses font le check-in au téléphone.
Décollage. Cette fois, le ciel est voilé, s’en est terminé des montagnes et des glaciers. Je m’endors pour ne rouvrir l’œil qu’une fois arrivée à Oslo. Transit. Une partie du groupe nous quitte entre deux portes d’embarquement.
Second décollage et arrivée à Paris. Cette fois, le voyage est terminé. Retour à la civilisation.