12 août 2016 – Le jour le plus long

Alors que je triais mes photos jour par jour, je n’avais pas remarqué qu’une partie de celles de la soirée du 11 août allaient se retrouver dans le dossier du 12 août… Mon appareil photo resté à l’heure française avait déjà changé de jour lorsque je les ai prises, ce qui m’a induit en erreur. Après y avoir jeté un œil, je ne pouvais les ignorer. Je ne pouvais pas ne pas revenir dessus… Donc avant d’aller plus loin dans mon récit, voici un retour en image sur cette soirée, haute en couleurs et en émotions.

Tout a commencé dans le ciel, alors que les premières teintes roses se sont dessinées entre le ciel bleu et les nuages…

Depuis notre « salle à manger », nous assistions sans voix au spectacle, alors que plus bas, l’inlandsis et les montagnes étaient gagnées petit à petit par ces couleurs chaudes…

Quelques minutes plus tard, le ciel s’est enflammé un peu plus…

… tandis que les montagnes se faisaient plus sombres…

… jusqu’à l’ultime rayon !

Ce fut certainement la plus belle des soirées, celle qui nous a le plus époustouflé !

Au réveil le lendemain, le spectacle n’en est pas moins remarquable.

Le soleil, lui, a commencé à taper de bonne heure sur la tente. Notre camp est plus haut et les montagnes qui nous entourent ne l’ont pas masqué.

La température au réveil est donc bien chaude, une fois encore.

Dernier petit déjeuner face à la mer et aux icebergs. Cette fois, nous allons vraiment les quitter… à mon grand regret. Avant le départ, je strappe ma cheville. La douleur est nettement moins forte qu’hier mais je préfère être prudente. Et pour être certaine que cela tienne, je reprends un anti-inflammatoire.

Je jette alors un dernier coup d’œil à la vue. Moi qui ne suis d’habitude pas très friande des photos, je demande à ce que quelqu’un immortalise ce moment.

Nous quittons les lieux. Nous tournons le dos à la mer pour nous diriger vers les montagnes.

Nous commençons par monter encore un peu en altitude. Un dernier coup d’œil derrière nous…  Une dernière image…

Le chemin passe alors par une courte étendue de neige. Voilà un terrain que nous n’avions pas encore rencontré jusqu’à maintenant.

Une courte descente et une dernière montée, avant LA grosse descente. Elle sera longue et bien raide au début. Quelle bonne idée d’avoir strappé ma cheville : elle tient bien le choc !!

En chemin, nous découvrons deux bois de rennes. L’animal semble avoir terminé sa route ici…

A mi-chemin dans la descente, nous nous arrêtons pour déjeuner. Tout en bas, nous apercevons un grand lac que nous allons rejoindre pour le longer.

Mais nous devons d’abord en finir avec cette descente, dans l’herbe cette fois, en slalomant entre les bosses. Un peu avant d’arriver en bas, une pierre se dérobe sous mon pied et je me prends un superbe gadin ! Je n’ai rien vu venir et je me retrouve sur les fesses. Rien de grave, une égratignure à la main et  un beau bleu sur la cuisse.

Petite pause avant d’aborder le lac, histoire d’attendre les retardataires et de regrouper tout le monde. Les corps souffrent et commencent à fatiguer.

La suite sera … humide ! Pour atteindre la rive du lac, nous devons d’abord traverser plusieurs bras de rivière qui serpente entre des îlots.

Ce n’est pas très profond mais suffisamment pour passer au-dessus des chaussures. Je saute d’abord de pierre en pierre mais très vite, je décide de chausser mes sandales. Je n’ai pas très envie de terminer avec les chaussures mouillées… Il ne manquerait plus que j’attrape des ampoules ! Nous ne sommes qu’une poignée à déchausser et notre choix se révélera payant : seul mon pantalon sera un peu mouillé (un passage un peu plus profond que les autres et surtout avec plus de courant) tandis que tous les autres finiront avec les chaussures trempées. Par contre, l’eau est gelée ! Je ne sens plus mes pieds !

Dernière ligne droite le long du lac.

Ce n’est pas très dur mais c’est long. Après le grand lac, nous devons en longer un second, plus petit. Nous marchons maintenant depuis un moment et tout le monde a hâte d’en finir. Les visages sont marqués et le silence s’est installé.

Enfin, nous arrivons au bout, épuisés. Je laisse tomber mon sac par terre et je m’affale dessus. Je crois que je pourrai m’endormir ici, tout de suite…

Après quelques minutes de répit, nous montons les tentes. J’hésite ensuite à aller me laver dans le lac… Le soleil a disparu, ça donne tout de suite moins envie. Je teste l’eau, elle n’est pas si froide. Allez, j’y vais ! Nous sommes trois en tout à aller nous baigner. J’avoue que le savonnage sera quand même rapide. Mais cela fait un bien fou après cette dure journée ! Me voici revigorée !

Dîner et partie de UNO endiablée sous la tente. Cela donnera lieu à de belles tranches de rigolades.

Dehors, le temps se gâte un peu et il y a une belle averse. Ça tombe bien et on dirait que cela va durer… Que nenni ! Elle cesse au bout de quelques minutes. Je regagne ma tente, victorieuse au UNO et je m’endors très rapidement.

Demain, ce sera notre dernier jour de marche. Nous gagnerons, un petit village, Tiniteqilaaq, pour prendre un bateau et rejoindre Kulusuk. Même si la fatigue est là, j’ai du mal à croire que cela va déjà faire 12 jours que nous marchons et que nous arrivons à la fin du voyage. Et j’ai encore plus de mal à croire qu’après demain, il faudra s’envoler et quitter ces montagnes…

Photos de la journée

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