06 août 2019 – Chhusang – Samar, montée à 3 000+

L’étape du jour va nous mener jusque Samar, un petit village niché beaucoup plus haut dans les montagnes.

L’étape est courte en distance mais nous allons passer la barre des 3 000 m coté altitude. De 2 900 m à Chhusang, nous arriverons à 3 600 m à Samar, en passant par un col à 3 700 m.

Aujourd »hui, c’est donc le premier test de résistance à l’altitude.


Nous nous mettons en route. Nous partons en direction de la vieille ville et de la rivière. Nous nous faufilons dans les rues et longeons ces maisons aux toits couverts de bois et sur lesquels le linge sèche parfois, tandis que derrière, se dressent les falaises oranges.

Nous arrivons à la rivière.

Nous la traversons grâce à un pont suspendu, orné de drapeaux de prière. Ça tangue un peu, ça donne quelques petites sensations.


Nous montons en direction du village de Chele. Un petit coup d’œil en arrière, sur Chhusang qui s’éloigne.

Nous suivons encore un peu la route en construction, avant de bifurquer sur un chemin pour arriver à Chele.

Là, à l’entrée du village, un crâne de yack trône au-dessus d’une porte, pour attirer la bonne fortune et protéger le village. Ok, ok…


Nous faisons une courte pause dans le village. Je m’assoie sur un muret, les rues sont désertes. On entend tout de même des voix qui viennent des maisons ; les gens se préparent, la journée commence pour eux. Un chien des rues s’approche de moi et vient me lécher le bras. Je suis un peu surprise de cette attention !

Nous repartons et continuons la montée. Le long de la route d’abord, puis sur un chemin qui nous mène à un nouveau pont. Cette fois, il est beaucoup plus impressionnant que celui de ce matin. Non seulement il est plus long mais il enjambe un profond canyon.

Nous arrivons en premier avec Anne, restons quelques secondes à regarder le pont et en-dessous. Puis nous nous avançons dessus. Là encore, ça tangue un peu, nous avons l’impression de flotter au-dessus du sol.

Dam et Hudi sont derrière nous et nous emboîtent le pas.


Nous suivons un chemin et arrivons rapidement au village de Ghyakar. Tout petit, il n’est composé que d’une poignée de maisons, figées dans le temps.

Lorsque nous arrivons, les habitants vaquent à leurs occupations. Les hommes s’occupent des bêtes, les femmes font chauffer de l’eau pour laver le linge près du point d’eau du village.

Un peu plus loin, des Dzo, vaches croisées avec des yaks, font tranquillement leur vie.

Nous nous arrêtons à la guesthouse pour prendre un thé.

Une petite fille nous accueille devant. Avec son bonnet et sa jolie frimousse, elle nous fait tout de suite craquer.

Elle nous accompagne à l’intérieur et va nous tenir compagnie. Un homme nous dira que son père est en France, pour travailler.

A l’intérieur, la télé diffuse un match de foot. Dans la cuisine, la grand-mère de la petite épluche les légumes et prépare le repas du midi. Il est trop tôt pour nous mais cela donne envie quand même.


Le couple de croate arrive à son tour et prend aussi un thé.

Nous repartons. En chemin, le paysage devient plus vert et certains rochers attirent l’attention par leur couleur particulière et leur forme.

La suite, ce sera une belle montée…

… après une jolie descente…


Finalement, ça montera assez bien, nous arrivons vite en haut. Nous passons un col et Samar apparaît.

Nous descendons un peu, le chemin est alors plus plat jusqu’au village. Là, un panneau « pas à l’échelle » nous présente la carte des lieux. Samar semble bien petit, on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de rues ! Mais il confirme aussi que nous sommes à près de 3 600 m.

Nous nous installons à la guesthouse. Nous commençons par déjeuner. Ce midi, ce sera Dal Bhat et thé à la menthe.

Nous mangeons dans la cuisine et pouvons voir les femmes cuisiner et préparer le déjeuner.

Nous allons ensuite nous reposer dans notre chambre. Je somnole un peu, je n’ai pas très bien dormi cette nuit et la fatigue commence à se faire sentir.

Vers 16h, nous ressortons pour aller nous promener dans le village.

Nous arrivons près du mani aux couleurs locales.


Le long, des pierres gravées en tibétains et des moulins de prières que l’on peut faire tourner au passage.

Nous entrons dans le bâtiment qui renferme le gros moulin de prière. Nous le faisons tourner, 3 fois, comme il est de coutume.

Après nous, les habitants du village viendront à leur tour, le faire tourner par groupe de 3 tours et réciter des prières. C’est leur rituel quotidien.


Nous allons ensuite sur un promontoire, pour admirer le paysage. En route, à nouveau les trois stupas…

Au loin, les montagnes…

… aux formes parfois surprenantes…

Nous restons un moment en espérant que les nuages se dissipent un peu pour voir la chaîne du Nilgiri. Et cela fini par arriver. Nous pouvons apercevoir les sommets pointer leur nez à travers les nuages. Ce ne sont « que » des 7 000 m mais c’est bien impressionnant quand même.

Et en attendant encore un peu, nous finirons par apercevoir la montagne quasiment en entier…

Nous revenons à la guesthouse.

Dans les rues, la vie suit son cours. Les femmes vaquent à leurs occupations, surveillant les enfants ou transportant diverses marchandises dans leur panier.


Je me pose dans le salon pour écrire un peu. Le couple croate est là également. Nous partagerons le dîner avec eux, et échangerons nos dessert : un gâteau aux pommes pour nous, de simples quartier de pommes frais pour eux.

Ce soir, l’électricité arrivera tard. Je tente de recharger mon téléphone mais la prise ne tient vraiment pas et est plus que douteuse. J’ai un peu peur de me prendre un coup de jus… Je dois tenir le chargeur pour que cela marche. Je reste comme ça quelques minutes, histoire de grappiller quelques pourcentages. Je finis par capituler. Cela attendra demain et mon panneau solaire.

Fin de soirée au calme avant l’extinction des feux.

Photos de la journée

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