Cette fois, même si le réveil sonne de bonne heure, pas question de traîner. Nous avons rendez-vous avec Eva et Arnaud à 5h dans la cuisine, pour le petit déjeuner.
5h30, c’est le départ. A la frontale, à travers une forêt de pins au début puis sur de grandes dalles.
Le rythme est un peu soutenu, je décide de suivre le mien pour ne pas m’épuiser. Eva se calera dessus, laissant partir devant les garçons. C’est parti pour la montée !
Le soleil se lève sur les cimes…
Le sentier s’élève maintenant dans les montagnes, le chemin serpentant entre les rochers. Mine de rien, ça monte raide !
Aujourd’hui, c’est 1236m de dénivelé qui nous attendent et si c’est comme ça tout le long, ça ne devrait pas durer très longtemps. C’est l’avantage !
Le chemin change d’aspect régulièrement et le dernier passage avant Bocca Borba se fera dans les graviers et le sable. Un pas en avant, une glissade en arrière, tout ce que j’aime ! Mais on se concentre un peu et ça monte.
Nous arrivons à un petit plateau où nous retrouvons les garçons. Nous sommes au pied de la face nord du Monte Cinto. Ils terminent leur pause et partent devant pour aller faire le sommet. Nous les laissons partir et décidons de ne pas les suivre. Les 1200m sont suffisants pour nous aujourd’hui. Nous restons quelques instants, le temps de grignoter un morceau et d’admirer le paysage qui s’offre à nous.
Nous repartons pour terminer l’ascension dans un pierrier, avec quelques passage où il faut grimper dans les rochers.
Nous arrivons alors à la pointe des Éboulis. S’en est terminé de la montée. Il est seulement 10h30 mais nous décidons de nous arrêter ici pour manger. En partant à 5h30 du matin, on est un peu décalé et nous avons déjà faim !
Les randonneurs partis plus tard arrivent les uns après les autres. Une à une, les petites têtes émerge de la pente.
Tous s’arrêtent tous ici pour faire une pause. Il faut dire que le paysage est superbe à 360° !
Nous repartons et commençons d’abord par suivre la crête.
La première partie de la descente est un peu raide et dans les graviers. Ce sera moins raide ensuite mais il faudra un peu crapahuter. Autour de nous, les montagnes, la caillasse, et en contre-bas le lac du Cinto.
Nous arrivons à Bocca Crucetta. Nous faisons une petite pause crème solaire. Jusqu’à maintenant, nous étions face nord mais à partir de maintenant, nous serons en plein soleil.
La suite sera une longue descente jusqu’au refuge de Tighjettu.
Longue… très longue… et sous le cagnard. Nous faisons des pauses régulièrement pour remettre de la crème solaire.
Nous passons par des terrains très différents : graviers, rochers, grandes dalles… Il y en pour tous les goûts !
Nous apercevons enfin le refuge de Tighjettu, niché au-dessus des rochers et des dalles.
Nous décidons de nous arrêter ici, à l’ombre d’un arbre pour attendre les garçons. Ce matin, nous avons parlé de pousser un peu plus loin, jusqu’à la bergerie de Ballonne mais rien n’a vraiment été décidé.
Ils arrivent peu de temps après. Eux ont pris le temps de se baigner dans la rivière. Nous repartons tous ensemble.
Les arbres refont leur apparition, jusqu’à la bergerie qui est au pied de la Pagli Orba. Nous commençons par manger les gâteaux maison dont plusieurs randonneurs nous ont parlé. Un gâteau au fromage corse et un à la châtaigne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les randonneurs avaient raison : ils sont délicieux et rien que pour cela, ça vaut le coup de s’arrêter ici. Nous décidons de réserver une table pour ce soir, histoire, cette fois, de goûter le sanglier.
Nous cherchons ensuite un emplacement pour planter la tente. Pas évident, beaucoup sont déjà pris par les tentes louées par la bergerie, qui attend un groupe ce soir. Nous trouvons une petite place dans un enclos.
Le groupe arrive peu de temps après et nous retrouvons la randonneuse que nous avions rencontré à l’arrivée à Calvi et que nous avions laissé à la gare. Elle a l’air ravie des l’étape d’avant et nous assure que nous allons nous régaler demain.
En attendant demain, je décide d’aller me reposer un peu. Je ne me sens pas très bien ce soir, faible et un peu nauséeuse. Il semblerait que le soleil ait tapé un peu fort. Je dors une petite heure avant de rejoindre les autres pour dîner. Mais je quitte la table rapidement. Une gorgée de bière, une bouchée de sanglier, ça ne passe pas. Je ne suis vraiment pas bien, ça ressemble bel et bien à une insolation.
Je pars directement me coucher et nous déciderons plus tard de repousser l’heure du réveil demain pour que je puisse me reposer et récupérer. Pas de mauvais temps annoncé demain, rien ne nous presse et l’étape est plus courte. Les quatre réputées comme étant les plus dures sont derrière nous.
Je bois pour me réhydrater et sombre rapidement.