Ce matin, pas de pluie. Je sors une tête. C’est très nuageux mais il ne pleut pas et le vent est tombé.
Aujourd’hui, nous avons prévu d’aller marcher le long de la falaise et sur la plage. Nous partons tranquillement en direction de la falaise. La montée est un peu raide mais pas très longue. Nous arrivons donc vite en haut et nous pouvons profiter d’une jolie vue sur Vík.
Mais aussi sur le Mýrdalsjökull, en apparence paisible, alors que Katla frémit en-dessous, en ce moment.
Nous longeons la falaise. Le rivage est beau : de grandes plages de sable noir. La falaise, à pic, à la robe noire et verte.
La terre est déchirée par endroit. Cela me rappelle un peu le sol de Mývatn. Nous nous approchons. Christine s’accroupit… et voit un macareux, puis deux, puis… plusieurs. Au même moment, je vois voler des dizaines de macareux en face de moi. Étonnement ! Nous sommes le 24 août, ils devraient être partis depuis 10 jours. Jamais nous n’aurions cru en voir à cette époque. Et pourtant, ils sont là, ils ont quitté le nid, tous en rang sur la falaise. Nous nous étalons en haut de la falaise et nous les observons, avec ou sans jumelles. ENFIN ! Enfin je les vois mes clowns des mer ! Nous interpellons une famille française avec des enfants, pour qu’ils viennent les voir. Les enfants adorent.
Nous repartons toutes guillerettes le long de la falaise. Nous décidons de nous diriger vers la plage, au pied des Reynisdrangar, pour ensuite traverser la plage jusque Dyrhólaey.
Arrivées au pied de la falaise, belle surprise : de magnifiques orgues basaltiques. Je les ai déjà vus en photo mais je n’avais pas du tout imaginé que c’était ici.
Nous nous arrêtons un peu plus loin sur la plage pour nager un morceau… au pied d’une falaise pleine de macareux ! Et en face, sur la mer, toute une colonie de macareux. Il y en a partout, c’est incroyable.
La météo est aussi en train de changer. Un peu moins de nuages, plus de luminosité et le soleil qui tente de percer. Nous repartons en direction de Dyrhólaey, le long du rivage, sur la plage.
Une éclaircie… J’avais dit que je me ‘baignerais’ s’il y avait du soleil. Christine me relance. Allez ! C’est maintenant ou jamais. J’ôte mes chaussures, je remonte mon pantalon et hop ! C’est parti. Même pas peur !
La mer n’est pas si froide. Mais parfois de belles vagues qui montent un peu haut. Et même un peu trop haut : je me retrouve avec les cuisses puis les fesses mouillées ! Tant pis. Je sors et j’y retourne. Par contre, les galets, pas terrible pour les pieds.
Vrai moment de bonheur, immortalisé par Christine. Thanks !!
Je serais bien restée… mais le temps passe, la journée avance et nous devons avancer aussi. Je me sèche les pieds, et nous repartons, moi avec le pantalon mouillé…
Le truc que nous n’avions pas prévu, c’est que la mer vient au pied des falaises de Dyrhólaey. Pas seulement coté mer, elle en fait le tour. Plus ou moins, en fonction de la marée. Sauf que là, la marée monte… et qu’il y a quand même pas mal d’eau.
Le choix : soit une baignade, une vraie. Soit on fait demi-tour. Et bien nous faisons demi-tour. Nous revenons sur nos pas.
En gardant un œil sur le Mýrdalsjökull…
Nous remontons en haut des falaises et partons à l’opposé de la mer. Pour avoir une vue sur le glacier. Mais il est maintenant dans les nuages. On devine même la pluie. Alors qu’un peu plus à gauche, au-dessus de la mer, le ciel est juste nuageux avec un rayon de soleil qui arrive à percer les nuages et que derrière nous, le ciel est bleu. Contraste islandais à 360° !!! C’est dans ce genre de situation que l’on réalise vraiment que la météo change très vite ici.
Face à ce ciel menaçant, nous décidons de revenir sur nos pas, direction le camping. Nous avons vu le temps changer trop vite, pas question de se retrouver sous la pluie ici.
Avant le camping, arrêt au magasin de souvenir et surtout, à l’atelier de fabrication de pulls. Nous en essayons plusieurs et nous repartons chacune avec le nôtre. Ça y est, au bout de 4 ans, j’ai mon propre pull islandais. Mais j’ai choisi un modèle qui s’exporte :))
Ce soir, apéro cointreau et discussions. Encore un bon moment.
Demain, bus à 8h30 pour Reykjavík. Cette fois, c’est la dernière ligne droite, les derniers jours. Le temps a passé si vite, j’ai vécu tant de choses et fait de belles rencontres. Beaucoup de souvenirs, d’anecdotes et d »images dans la tête. Et l’Islande dans mon cœur. Me prendre à rêver de rester ici…