Réveil sous le soleil : grand bleu, un vrai bonheur !
Mon bus pour Borgarfjörður Eystri n’est qu’à 12h, je prends mon temps.
Je salue mes voisins français et je pars pour l’arrêt du Information Center.
C’est un mini-bus. Il distribue le courrier aux habitants qui habitent dans le fjord et ravitaille aussi les resto, … : on est chargé en patates et en bière :)) Et donc, accessoirement, c’est une ligne de bus pour les quelques touristes qui veulent aller dans l’est.
Nous partons, la conductrice, un couple d’allemand, une étudiante islandaise et moi, en direction de Borgarfjörður Eystri. On s’arrête régulièrement déposer du courrier.
Mais surtout nous traversons des paysage incroyables, avec un très grandes variété de couleurs : du marron, du jaune et ces étendus vertes… Et le soleil… Et le ciel bleu… La conductrice nous dit que cela devrait durer jusque dimanche. Là, grosse grosse pluie de prévue. Mais en même temps, elle nous dit que le jour de pluie annoncé est repoussé d’une journée tous les jours… Avec un peu de chance, je vais faire mon trek sous le soleil du début à la fin ? En même temps, l’étape de dimanche n’est pas la plus longue et la plus difficile, donc je ne suis pas trop inquiète.
Le couple d’allemand part aussi faire le Viknasloðir, sauf que eux commencent dès aujourd’hui. Moi, j’ai d’abord prévu de me balader du coté de Storurð.
Dans le bus, la radio est allumée. Les informations, en islandais. Il nous semble que l’on parle de l’Angleterre. Nous demandons à la conductrice qui nous dit que oui, il se passe quelque chose là-bas. Des émeutes. Des morts ? Je suis vraiment coupée du monde ici… Cela fait 12 jours que je ne suis plus au courant d’aucune actualité, où ma seule préoccupation est de savoir où je vais aller marcher et si je vais me faire rincer…
Le bus longe maintenant la côte et enchaine les fjords. Je retrouve les mêmes couleurs que dans le sud, du coté du Landmannalaugar. Avec le bleu de la mer en plus. C’est incroyablement beau. J’attendais cette partie de mon voyage avec impatience et je sens que je ne vais pas être déçue.
Nous arrivons à Borgarfjörður Eystri, dans le petit village de Bakkagerði. Paisible…
Je m’installe au camping. Une caravane, une tente et c’est tout… Comme beaucoup de camping, c’est assez désert la journée. Les gens qui voyagent en voiture arriveront surement ce soir.
Le camping est situé au pied d’Álfaborg. Un rocher, qui a donné son nom au fjord (le ‘Borg’ de ‘Borgarfjörður Eystri’). Mais c’est surtout une forteresse elfe, l’endroit où habite la reine des Elfes plus précisément. Ne pas oublier que l’est de l’Islande est le pays des Elfes… Je suis sur leurs terres… Au cœur des légendes.
Donc, derrière ma tente, Álfaborg…
… et devant, le massif des Dyrfjöll… Majestueuses montagnes qui entourent le village… Montagnes peintes maintes fois par Kjarval…
La tente plantée, je me mets en route. Je veux aller à Hafnarhólmi, un port qui est tout au bout du fjord et où l’on peut observer les oiseaux. Peut-être une chance de voir les macareux, avant qu’ils ne partent. Et aussi l’occasion de repérer le point de départ du Viknasloðir.
La route pour y aller, c’est de la route justement. Donc pas très fun au premier abord mais le paysage est tellement beau que cela compense largement.
Me voici de l’autre coté du fjord.
Les moutons se font dorer la pilule au bord de la mer.
Et j’arrive enfin à Hafnarhólmi.
Des promontoires permettent d’observer les oiseaux. Beaucoup de sternes qui nichent dans les falaises… et qui font un raffut du tonnerre !!!
Mais normalement, je devrais voir des macareux… Sauf que eux ont leur nid dans un terrier. Il faut donc espérer qu’ils sortent. Je scrute le sol… J’attends un peu…
Et hop ! En voici un qui sort. Il regarde à droite, à gauche et s’envole. Et à ce moment, j’en vois plusieurs qui volent un peu partout. Et encore de petites têtes qui émergent de l’herbe. Je suis loin, ils ne restent pas en place. Pas facile de prendre des photos.
De retour au village, je flâne un peu. Je découvre une bien étrange statue…
… une maison islandaise typique…
… et l’église…
Retour au camping, où je m’installe dans le local cuisine. A disposition, des plaques électriques. Une vraie cuisine, des tables, une vue sur les Dyrfjöll. Tout est parfait.
J’étudie la carte pour demain. Je vais à Storurð. J’ai prévu de rester là-bas pour la nuit, de camper au milieu des montagnes. Il parait que c’est une jolie vallée sauvage…
Les campeurs commencent à arriver. Des gens qui voyagent en voiture.
Ce soir, encore un beau coucher de soleil. Le soleil décline et vient lécher les montagnes. Je sors et décide de monter en haut d’Álfaborg pour admirer le spectacle.
En haut, une table d’orientation sur fond de brume et de Dyrfjöll
Sur le rocher, l’atmosphère est particulière. Très elfique. Malgré des éboulis de pierres un peu partout, le rocher semble ordonné. Les pierres forment un escalier. Un chaos majestueux.
Retour dans ma tente. Demain, réveil à 7h. Au loin, le bruit des vagues…