Cette année, j’avais un vrai challenge à relever avec mes bagages : ne pas exploser la limite des 20kg avec 2 sacs et tout en sachant que je partais avec tente et couchage et les affaires nécessaires pour 1 mois.
En les préparant, j’ai donc fait au plus serré, en ne prenant que le strict minimum, en sacrifiant certaines choses, mais j’ai quand même un (gros) doute ; entre la tente, le sac de couchage, le matelas, la bouteille de vin (si si, indispensable pour les retrouvailles franco-belge, mais j’y reviendrai plus tard), un peu de bouffe, et le reste, je m’attends à avoir 1 ou 2 kg de trop… et sans balance pour peser au moment de fermer les sacs, je ne peux me fier qu’à mon appréciation… Le verdict tombe à 6h30 du matin à Roissy : 24,4kg… Me suis carrément plantée ! Forcément, le stewart d’Icelandair tique ‘ben c’est pas bon’. Ben non. Mais en même temps, je ne vois pas comment retirer 4,4kg, là, à chaud et les prendre sous le bras. Alors, je me prépare à sortir la carte bancaire… Commence bien l’histoire… Il relève la tête de son écran et me dit ‘Ok, c’est bon. C’est mon cadeau de vacances’. YES ! Je le remercie trois fois et le remercie encore. Finalement, l’histoire commence très bien.
Atterrissage sous les nuages et arrivée à Reykjavík sous les averses.
La navette aéroport nous débarque au terminal de bus et je me dis que je vais rejoindre la guesthouse à pied, ce n’est qu’à une dizaine de minutes. Je pars avec mes 24kg de bagages sur le dos et dans les bras, et déchante vite en arrivant en bas de la rue. Je dis bien en bas car elle monte. Je n’avais pas prévu ça et commence à regretter le taxi…
Je monte péniblement, m’arrête régulièrement, me fait rattraper par un couple d’américains : ‘On vous suit et ça à l’air lourd, donnez-moi un sac’. Je ne me fais pas trop prier. Première rencontre du voyage, premiers échanges. Ils sont de Boston, parlent français – grâce à des K7 (?!?) qu’ils écoutent en voiture – et sont à la fin de leur voyage. Mais ils tombent à pic pour moi.
Arrivée à la guesthouse, récupération des clés. Me prends une bonne rincée en allant à la chambre qui est dans une maison un peu plus loin. J’ai l’impression de rentrer chez quelqu’un mais non, pas d’erreur.
Me pose 5 minutes, déballe quelques affaires, envoie sms à Christine et à Pierre. Qui sont-ils ? Deux rencontres lors d’un séjour ici. Christine, amie belge et tiers de triplette d’un périple dans le sud l’année dernière ; Pierre rencontré au milieu des fjords de l’ouest il y a quelques temps déjà, vu et revu en France et encore ici à plusieurs reprises. Bref, une figure du pays, à qui je dois remettre une pièce pour son IPhone malade.
Déjeuner avec Pierre pour remise de pièce, et Véronique, guide québécoise. En partance pour le trek des ‘Origines’, dans le groupe de Christine justement. On parle Islande, on rit, bon moment et belle rencontre.
Puis chacun part de son coté et vaque à ses occupations – y en a qui bossent ici quand même.
Retour à la guesthouse, chouettes retrouvailles avec Christine, arrivée la veille.
On sort en ville, passage obligé à ‘Harpa’, le nouveau centre de conférence et de concert de Reykjavík. Enfin terminé, alors que le chantier fut un temps stoppé pour cause de crise, et ouvert depuis le printemps. J’avais un peu peur du résultat en voyant le chantier et finalement, je trouve que c’est assez réussi. Belles mosaïques de vitres, belle harmonie avec la mer. Je trouve une certaine ressemblance entre les hexagones en vitre et les orgues basaltiques que l’on peut voir dans la nature islandaise. De grands espaces vides à l’intérieur, très (trop) épurés, un peu sombre par endroit, qui me laissent un peu songeuse quand même. Ça manque un peu de chaleur. Et finalement, j’oublie vite et je m’y fais, en squattant les banquettes face à la mer. Le lieu vient d’ouvrir, il reste – visiblement – des choses à finir, donc laissons-lui le temps de prendre vie et d’évoluer.
Quelques photos pour vous faire une idée et une opinion :
Fin de journée tranquille autour d’un verre, puis dîner et re-bavardages.
Les choses sérieuses commencent demain.