27 juillet 2014 – Le train des montagnes

Malgré la pluie de la nuit, il fait encore lourd dans la chambre ce matin. Dehors, le temps est encore un peu plus nuageux mais il fait encore bon.

Aujourd’hui, nous partons pour Bergen, étape intermédiaire avant d’aller à Geiranger. Notre train est à midi. Il n’est que 8h30, nous avons largement le temps de ranger nos affaires.

Mais nous commençons d’abord  par aller prendre notre petit déjeuner au café qui est en bas de la pension, en face du parc.

La grande terrasse est bienvenue par ce temps. Nous nous installons. L’endroit est paisible. Un corbeau se ballade de table en table, à la recherche de quelques miettes.

Au sol, les piafs font de même, l’un d’eux tentant même de monter sur notre table pour voler un morceau de gâteau. Nous restons un moment ici, profitons du calme.

Puis, retour à la pension. Nous bouclons nos sacs et partons pour la gare. A pied, c’est un peu loin avec nos gros sacs, nous préférons prendre le tram à la station qui est juste à coté de la pension. 10 minutes plus tard, nous sommes à la gare.

Notre train est bien annoncé à 12h01, nous nous dirigeons vers le quai. Toutes les poubelles sont fermées, la vigilance est toujours de mise.

12h. Nous jetons un œil au panneau d’affichage sur le quai. Notre train est annoncé avec 5 minutes de retard. Ok… Mais à 12h05, le panneau d’affichage puis un message sonore annoncent à nouveau 5 minutes de retard… et pareil à 12h10… et ainsi de suite pendant 1 h. C’est drôle au début mais au bout d’une heure, l’impatience commence à nous gagner… et tout le monde est bien content quand le petit train rouge entre en gare à 13h. La raison du retard ? Il manquait un wagon. Mmm ?

Nous montons dans le train, rangeons nos sac et prenons place. Un carré de 4 places rien que pour nous, ce qui nous permet de prendre nos aises… Ce n’est pas un mal quand on sait que nous partons pour 7h de train.

Le train part mais peu après avoir quitté Oslo, alors que nous commençons à serpenter dans la forêt, nous nous arrêtons en pleine voie : électricité coupée ! Dans le train, tout le monde rit. Allons-nous rester 1h ici ? Je crois qu’on y est tous résignés. Finalement non, le train finit par repartir quelques minutes plus tard…

Les paysages défilent sous nos yeux. Des champs d’abord, à la sortie d’Oslo…

… des forêts…

… puis nous commençons tout doucement à grimper dans les montagnes. Nous monterons jusque 1200m, en Hardangervidda, près de l’endroit où nous allons randonner dans quelques jours. L’ambiance est différente… Un immense plateau, encore recouvert de neige par endroit. Des rochers, de la mousse, des lichens…

Nous sommes partis depuis un moment maintenant. Et nous avons pris nos aises. Nous sommes à coté de la porte et nous assistons aux allers-retours des passagers vers le bar ou les toilettes qui sait.

Mais tous se heurtent à une porte capricieuse… Lorsqu’ils s’approchent, elle s’entre-ouvre, se referme et, parfois, s’ouvre à nouveau. Il faut souvent forcer l’ouverture, ce que les gens n’osent pas forcément faire ou n’ont pas la force de faire. Christine qui est juste à coté vient régulièrement au secours des pauvres passagers bloqués derrière cette porte et qui ne peuvent pas regagner leur place.

Le petit train est sorti des montagnes. Nous commençons à longer quelques fjords…

Il est 20h30. Nous arrivons (enfin) à Bergen. Nous ne sommes pas mécontentes d’arriver : nous aurions dû y être à 19h. La dernière heure a été longue.

A la gare, nous vérifions qu’il y a bien des consignes. Nous y laisserons une partie de nos affaires, le temps de randonner en Hardangervidda.

Puis nous arrivons à notre auberge de jeunesse. Le check-in est automatique. Nous suivons les instructions, la carte pour entrer dans la chambre tombe. Nous allons poser nos affaires et nous ressortons très vite pour aller manger. Nous n’avons pas eu le temps de chercher un endroit pour manger et il est plus de 21h. Détail important : nous n’avons pas de plan de la ville… Nous préférons donc rester dans le quartier mais il n’y a pas grand chose. Nous décidons finalement d’aller acheter un plat préparé dans une petite épicerie et de manger à l’auberge de jeunesse. Il y a une cuisine avec un micro-onde. Je prends aussi un skyr pour le dessert : sera-t-il aussi bon qu’en Islande ?

Nous faisons chauffer nos plats. Un couple est là aussi, avec leur petit garçon. Le mari s’approche de nous et entame la conversation : vous êtes françaises ? Oui et non. Il est tchèque, sa femme est polonaise. Ils habitent en Norvège depuis 3 ans. Nous discutons un moment. Il nous raconte un peu la vie ici. Génial si vous aimez la nature et le sport. Mais pour le reste, ce n’est pas toujours évident. Le coût de la vie. On s’en doutait un peu…Ils vont faire leurs courses en Suède, pour acheter des produits venant d’Europe, telle que du fromage, à des prix raisonnables. Et d’autres inconvénients qui ne donnent pas forcément envie… Mais allez savoir si tout est vrai.

Il est 23h. Nous quittons l’ami tchèque pour regagner notre chambre. Demain, nous devons être à la gare routière à 7h. C’est tôt mais je ne suis pas certaine des horaires de bus pour Geiranger. Je n’ai pas réussi à trouver des informations claires sur internet. Nous préférons donc arriver tôt pour nous renseigner.

Nous laissons la fenêtre grande ouverte. Dehors, il fait lourd même si le temps est couvert. Contrairement à Oslo, pas de bruit dans la rue… si ce ne sont les goélands qui s’en donnent à cœur joie. Une averse les calmera. Que dis-je : une douche ! Elle s’arrêtera peu de temps après mais sera suivie de plusieurs autres durant la nuit.

Photos de la journée

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