10 août 2012 – Couleurs locales

7h. Dehors, il fait jour depuis un moment et le ciel est bleu. La tempête annoncée semble avoir évité Narsaq. Je lis un peu, me rendors et le vrai réveil est à 8h.

Petit déjeuner de luxe. Jean nous a acheté des viennoiseries aux noix de pécan. Et du vrai café préparé par Marie-Hélène. Pas du café soluble. La journée démarre bien.

Préparation de notre sac pour la journée. Aujourd’hui, nous allons marcher autour de Narsaq et monter en haut de la montagne Qaqqarsuaq qui surplombe le village.

Le temps est vraiment très beau. Au point que je mets de la crème solaire. Vais-je enfin sortir mes lunettes de soleil ??

Nous partons. Traversons le terrain de foot. La montée sur la montagne est raide. Nous avalons 200m en 30 minutes. Il faut trouver le rythme. Mais une fois en haut, la vue est magnifique sur le village et le fjord.

Et toujours un beau ciel bleu même si quelques nuages ont fait leur apparition.

Suite de l’ascension dans les cailloux et les entre les rochers. Mais en haut, une nouvelle fois cela valait le coup. Nous avons une superbe vue sur les fjords alentours.

Par contre, la température a bien baissé et la brume commence à faire son apparition. Le soleil nous a quitté et les nuages s’amoncèlent. On reste quand même loin de la tempête annoncée.

Nous grignotons un peu en nous baladant sur la crête et redescendons alors que la pluie commence à tomber. Nous accélérons un peu pour éviter de nous retrouver complètement dans la brume qui commence à sérieusement nous encercler.

Le chemin pour descendre n’est pas évident du tout. Et pour cause, nous avons pris le versant le plus raide, celui qui donne face au village. Pour vous donner une petite idée, il s’agit du versant de la montagne que l’on voit en arrière plan :

Photo Nicolas

Vu du bas, c’est plutôt impressionnant et d’en haut aussi ! Même avec les bâtons, nos genoux ont été mis à rude épreuve et nous nous sommes souvent retrouvés sur les fesses, même si Jean nous indiquait les meilleurs passages (ou les moins pire, au choix). Car cette fois, il pleut assez fort ce qui rend le terrain encore plus glissant.

Nous arrivons donc au gîte trempés. Le temps de sécher un peu, de prendre une soupe chaude et nous repartons en ville pour visiter le petit musée. Quelques explications sur l’histoire de la ville et sur la culture Groenlandaise en général. Des habits traditionnels, des kayaks, des outils de pèche, etc.

Nous passons ensuite au supermarché où Simone et Nicolas achètent ce qu’il faut pour un petit apéritif. Au passage, une petite publicité locale :

Photo Nicolas

De retour au gîte nous retrouvons Cuny affalé sur le canapé devant la télé. Il regarde des séries de m… et semble hypnotisé. Pas facile le retour à la réalité parfois… Plus tard, il montrera certaines de ses vidéos tournées au Groenland mais aussi un peu partout. Cuny fait de l’escalade, Cuny à la plage… Parfois surprenantes, voire dérangeantes et souvent étranges. Curieux personnage.

Diner de ce soir : saumon en papillote et petits légumes, le tout cuisiné par Jean. c’est excellent. Il faut toujours partir avec un guide qui sait cuisiner 🙂

Il est encore tôt lorsque nous terminons de manger et nous décidons d’aller boire un verre en ville. Bar qu’il nous faudra d’abord trouver et ce n’est pas évident. Nous sommes cinq : Edwige, Christine, Nicolas, Jean et moi. Nous partons en direction du ‘Kiosk Sara’ que nous pensons être un bar. Raté, c’est une épicerie ! Nous leur demandons s’ils savent où nous pouvons aller prendre un verre mais personne ne parle anglais. Ils tentent de nous expliquer avec des gestes, quelques mots d’anglais quand même… Nous comprenons ‘yellow’ et partons  donc à la recherche d’une maison jaune. Il y en a mais aucune ne ressemble à un bar. Jean accoste alors un groupe de jeune un peu plus loin. Ils lui indiquent vaguement une direction. Nous sommes en retrait et le suivons. Pas clair. Il tente à nouveau sa chance avec une famille. Et cette fois, le jeune garçon nous accompagne jusqu’aux abord du bar… qui est une belle maison rouge !

L’Artic Bar. Nous entrons. Nous sommes seuls. Nous allons commander nos bières au bar et au moment de payer, problème : aucune de nos cartes ne passent. Apparemment, Visa ne marche pas, ni mastercard, ni amex. Et aucun d’entre nous n’a de couronnes danoises bien sûr. La serveuse nous propose alors de payer en euros. Nicolas et Christine en ont sur eux. La serveuse téléphone à son patron pour connaître de le tarif en euro et nous payons. Nous allons ensuite nous installer à une table. Discussion.

Quelques Groenlandais arrivent. Il s’agit d’un groupe de musiciens qui se prépare à jouer. Pop groenlandaise. Le mec aux claviers est à fond. On est dans le jus.

D’autres personnes arrivent et toutes, car ce sont surtout des femmes, sont déjà bien éméchées. Et débridées ! Elles boivent, dansent, se moque pas mal du regard des autres.

Nous reprenons une bière et un homme, un européen, s’approche de notre table avec un groenlandais. Nous lui parlons en anglais et lui nous demande d’où nous venons. De France. ‘Donc vous parlez français’, répond-il en français. Nous apprendrons plus tard qu’il est lui aussi français et prof à Narsaq.

Un petit local à l’entrée attire notre attention. Tout le monde fait des allers-retours entre ce local et la salle. Jean va y faire un tour, Edwige va jeter un œil. Le fumoir. un vrai bocal, il y tellement de fumée qu’on a du mal à y voir clair.

Le temps passe, nous décidons de rentrer au gîte. Nous signalons notre départ à Jean qui est resté dans le bocal pour discuter avec le prof français. Nous l’attendons 5 minutes dehors mais il commence à pleuvoir donc nous partons.

Au gîte, nous croisons Cuny et José. Eux partent pour le bar. Ils nous disent que rien ne commence avant 23h ici, c’est pourquoi il n’y avait pas beaucoup de monde. Et il est justement 23h. Nous hésitons et finalement nous repartons, avec Nicolas et Edwige. Je prends quelques euros au passage.

‘Hello again’ nous lance la serveuse. Jean est toujours dans le fumoir avec le prof.

Cuny nous propose de faire une partie de billard. Je suis nulle à ce jeu mais tant pis, j’accepte. Tout le monde accepte. Nous voici dans la salle de billard. Assis, un groenlandais visiblement bien mûr. Au début, il ne veut pas que les filles jouent. Les filles, c’est Edwige et moi. Cuny insiste et c’est réglé. Au milieu du tapis, 5 petites quilles et 3 boules. Le but du jeu est de faire tomber un maximum de quilles avec une boule blanche, sachant que celle-ci doit obligatoirement toucher une bande avant. Pas gagné pour moi… Et ça se confirme dès le début : je suis nulle. Nicolas s’en sort mieux, Edwige fait aussi ce qu’elle peut. J’arrive quand même à un moment à faire tomber trois petites quilles ! Coup de chance surtout. Une chose restera quand même obscure : le comptage des points. C’est subtil : si on touche les quilles avec la boule rouge, on perd des points. Idem si on touche les quilles sans toucher une bande avant. Combien on en perd ? Sais pas trop… Et c’est notre amis groenlandais qui tient les comptes. Bref, par je ne sais quel miracle mais certainement aidée par l’état d’ébriété avancée de notre ami, je gagne la partie, ex-aequo avec lui. Je n’ai rien touché mis à par une fois les trois quilles et je gagne. Moralité, au Groenland, il vaut mieux jouer comme une m… au billard pour gagner.

Entre temps, nous avons perdu Cuny qui est parti dans la salle écouter la musique. Jean nous a rejoint et à pris le relais au billard. Il nous quitte juste après la fin de la partie. Nous restons donc tous les trois, Edwige, Nicolas et moi.

Nous revenons nous asseoir à une table dans la salle. Et observons un peu ce qu’il se passe autour de nous. José est là, avec sa copine groenlandaise. Ah ah ! Sacré José ! Cuny, lui, semble subjugué par la chanteuse du groupe. Debout, accoudé à une table haute, avec son pantalon de jogging imprimé ‘squelette’, il ne la quitte pas des yeux.

Beaucoup de groenlandais sont arrivés et dansent. L’ambiance est à son comble ! Près du bar, un panneau avait attiré notre attention. Une femme, sein en pointe, et une main d’homme s’approchant d’elle, le tout dans un cercle rouge, barré. Nous ne savons pas trop si c’est sérieux ou pas… En tout cas, ce soir, il faudrait plutôt afficher le panneau inverse. Les nanas sont déchainées ! Au point qu’un mec du bar vient chercher une femme et la fait sortir pour calmer ses ardeurs ! Il faut dire qu’elle était à fond. Danse endiablée pour envouter notre ami du billard. Un petit pas de danse et hop ! Sur ses genoux ! Et hop ! Elle l’embrasse ! Elle revient à l’intérieur de la salle. Retourne voir notre ami qui n’en peut plus de sombrer sur sa chaise… L’embrasse à nouveau et l’emmène ! Voilà, c’est simple et c’est réglé en 10 minutes. Au passage, il nous sert la main.

Il est temps pour nous de partir. Demain, nous devons être au port à 8h30 pour prendre le bateau pour Narsarsuaq.

Retour au gîte où tout le monde dort. Nous nous couchons rapidement. Plus tard, je serai réveillée par du bruit. Des paroles, des rires de filles. L’ami Cuny n’est pas rentré seul dirait-on ! La chanteuse et ses copines ? Il parait qu’il y avait aussi de la musique et que Jean a dû descendre pour leur demander de faire moins de bruit. Moi, j’ai surtout dormi, rien entendu.

Photos de la journée

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