Réveil sous la pluie, qui a commencé à tomber durant la nuit. Le jour où nous devons remballer les tentes, pas de chance.
L’horizon est aussi bien bouché, on ne voit pas grand chose… Nous devions prendre un chemin différent de celui que nous avons emprunté à l’aller. Mais finalement, nous prendrons le même. Impossible de se repérer correctement et cela n’aurait pas grand intérêt. En tout cas, mon GPS risque de nous être utile aujourd’hui.
Pour le moment, nous prenons notre temps pour déjeuner, ranger les tentes… C’est clair qu’on ne va pas vraiment se balader et profiter des paysages aujourd’hui. Le temps passe, il est 11h.
Départ sous la pluie qui, parfois, se calme un peu. De temps en temps, la brume se dégage aussi et nous laisse apercevoir un peu le relief, les lacs…. Mais jamais complètement et elle finit toujours par revenir très vite.
Nous contournons un lac et arrivons en terrain connu. Finalement, nous n’aurons pas vraiment fait de détour !
Par contre, nous allons devoir redescendre par la pente aménagée avec des cordes. De jolies dalles mouillées, ça pourrait être sport… C’est parti ! Parfois, il est possible d’éviter les dalles en passant sur les cotés. Parfois non, cordes obligatoires. Ça ne me pose pas trop de souci mais mes bâtons me gênent. Je les passe à Jean une fois. Puis une deuxième. Puis… il les lance en bas ! Finalement, c’est la meilleure solution, pourquoi s’embêter ?
Nous sommes maintenant tous en bas, à l’endroit même où j’avais croisé Agnès. Il ne pleut pratiquement plus et l’endroit se prête bien pour une pause déjeuner. Et une grosse pierre nous attend, parfaite pour faire une table.
Nous déjeunons donc… à 15h. Il faut dire qu’en terminant le petit déjeuner à 11h, le déjeuner ne pouvait qu’être décalé.
Nous repartons. Et nous voici de nouveau dans la vallée aux fleurs. Le groupe s’égraine sur le chemin. Certains flânent, d’autres avancent plus vite. Ok, je fais partie des gens qui flânent un peu avec Edwige. Nous en profitons pour discuter un peu.
Arrivée à proximité de la cheminée où un mini-bus est stationné. Il n’est probablement pas pour nous mais Jean négocie avec le chauffeur de nous ramener à Narsarsuaq. Et il accepte.
Le temps que tout le monde arrive, nous allons voir la cheminée de plus près avec Edwige. Quand même, cet endroit se prêterait bien à des fêtes. Un grand espace, une cheminé pour faire un feu. Ce serait parfait, non ?
Trouverons-nous un indice de sa présence sur place ?
Christine avait fait une proposition qui semblait vraiment être la bonne réponse : une brochure à l’hôtel de Narsarsuaq invitait les gens à aller près de cette cheminée pour observer certains rapaces. Mais ce n’était pas la réponse que Radu attendait.
Tout le monde est là et monte dans le mini-bus. Nous interrogeons le chauffeur sur la cheminée. Mais il ne sait rien… Raté…
Le bus nous dépose à l’auberge de jeunesse. La météo est maintenant plus clémente et nous pouvons profiter de la terrasse qui se trouve face à la mer.
Jean s’absente pour vérifier qu’il s’agit bien de l’endroit où nous logerons ce soir… Il revient en mini-bus avec Radu. Changement de lieu, nous ne dormirons pas ici. Nous chargeons tous les sacs dans le mini-bus.
Et Christine en profite pour lui faire une nouvelle proposition pour la cheminée. Ne servirait-elle pas tout simplement à faire… des barbecues ?? Et… c’est en effet la bonne réponse 🙂 Comme quoi, il ne faut parfois pas chercher très loin !
Christine, Edwige et moi décidons de faire le parcours à pied. Le mini-bus est plein et le beau temps étant de retour, nous avons envie d’en profiter. Radu viendra quand nous récupérer sur le chemin, une fois qu’il aura déposé le premier groupe à l’hôtel.
Car oui, nous serons logés à l’hôtel de Narsarsuaq. Contraste lorsque nous rentrons dans le hall. Nous, tous crades de 3 jours de camping sauvage et après une journée à marcher sous la pluie, dans la boue.
Chambres de 4 personnes. Christine, Edwige, Gaëlle et moi formons une première équipe. Notre chambre est attenante à celle de l’autre partie du groupe… avec salle de bain et WC communs. Un peu juste quand on sait que nous ne sommes pas lavés depuis 3 jours ! Nous n’avons bien sûr qu’une envie, c’est de tous prendre une douche justement. Cela risque donc de prendre un peu de temps.
Heureusement, Radu va négocier une autre chambre pour nous et nous déménageons en face.
Et… Douche. Moment de bonheur.
La chambre. Simple mais parfaite. Un téléphone m’intrigue. Il doit dater un peu… J’oublie de prendre une photo, c’est bien dommage, je le regrette un peu. Le plafond de la chambre est ‘brut’, les interrupteurs semblent d’un autre temps. Mais tout fonctionne !
Nous avons rendez-vous dans le hall pour aller diner.
Mais avant, nous passons au bar prendre une bière. Le soleil brille maintenant et nous chauffe bien derrière la fenêtre.
Un Groenlandais arrive, il semble avoir déjà bu quelques bières… ça commence à être difficile de marcher droit.
Retour dans le hall où Radu nous attend pour nous conduire chez lui où nous dinerons ce soir. Jean y est déjà car il y loge aussi. Nous avons pris une bouteille de vin pour le diner, Jean a ce qu’il faut pour l’apéritif.
Soirée passée à parler du Groenland. Radu nous parle de la culture, des traditions. Tellement éloignées des nôtres. L’hospitalité des Groenlandais. Le générosité des Groenlandaises…
Il est 21h30, nous dinons. Radu fait le ramadan mais il est suffisamment tard pour manger. Je ne peux m’empêcher de penser à l’un des racontars de Jon Riel, sur un musulman faisant le ramadan au Groenland. En été, alors qu’il ne fait jamais nuit. Il ne peut donc jamais se nourrir et ses amis sont obligés de monter tout un stratagème pour lui faire croire qu’il fait nuit, pour qu’il se nourrisse.
Retour à notre hôtel. Sur les marche devant, le Groenlandais que nous croisé au bar tout à l’heure. C’est encore plus difficile dirait-on.
Dans notre chambre où nous sommes accueillies par une sympathique odeur de chaussette. Après une journée de pluie, les filles les ont faites sécher sur le radiateur qui a bien propagé l’odeur !! Nous ouvrons la fenêtre.
Nous commençons à faire nos sacs pour le lendemain. Nous devons prendre le bâteau à 9h pour Qalerallit. Et il faut regrouper toutes nos affaires car nous avons récupéré les sacs que nous avions laissé sur place quand nous sommes partis pour Mellem. Cette fois, nous emmenons tous.
J’allume mon téléphone pour programmer le réveil. SMS de Juliette, ami grimpeuse, qui vient de finir le trek du Landmannalaugar en Islande. Sous le soleil, elle est conquise par le pays. Une de plus.