Réveil à 7h30. J’avais fait sonner mon téléphone pour être certaine de me réveiller et de partir à 9h, le temps de ranger toutes nos affaires.
Il a plu cette nuit et le vent a soufflé. Mais ce matin, même si le ciel est gris tout est calme. Nous replions les tentes mouillées. Le reste de mes affaires commence quand même à sécher un peu.
Pas de renards sur le camp ce matin. Nous croisons notre voisin photographe qui nous dit que nous devrions voir une petite famille un peu plus loin, sur la plage. Lui les a vu hier et a pris des centaines de photos.
Tentes pliées, affaires empaquetées, sac sur le dos : nous sommes prêtes à partir. Nous laissons passer le couple de français et une russe. Ils vont dans le même sens que nous mais marcherons certainement plus vite.
Nous longeons la plage de galets. Marée basse, comme prévu, donc nous pouvons descendre un peu plus bas. Nous arrivons ensuite au pied d’une petite montée.
Une main courante a été posée pour aider. Heureusement car avec la pluie des derniers jours, le terrain est pour le moins boueux et glissant. Je passe devant. Pas de souci pour monter. Suivent Edwige et Christine. Pas de souci non plus pour les filles.
Nous enchaînons avec la descente et une nouvelle main courante. Un filet d’eau coule le long du chemin. Un peu plus glissant mais ça passe. On jette juste nos bâtons en bas pour ne pas s’encombrer.
Nous restons près de la plage et apercevons une partie de la famille renard au milieu des bois d’échouage. Farouches, impossible de les approcher. Nous resterons donc à distance. Parmi eux, un individu bicolore.
Nous prenons la direction du col d’Atlaskarð. Ça monte doucement mais sûrement. Toujours dans la brume. Le chemin étant marqué cela ne pose pas de problème pour se repérer. Mais du coté de la vue, forcément c’est limité. En haut du col, on devine la montagne à gauche, la vallée en bas… Pour le moment, nous voyons surtout des ombres…
Descente en suivant de grands cairns. Une percée dans les nuages et nous apercevons la mer et les falaises à droite. A gauche, la montagne et le prochain col que nous devrons passer. Quel bonheur ce rayon de soleil. Ça fait un bien fou !
Nous décidons d’en profiter et de nous poser dans le coin pour déjeuner. Nous trouvons un endroit un peu en contre-bas de rochers. Car si le soleil brille, le vent s’est aussi levé. Vent qui finit par ramener la brume vers nous. Il est temps de repartir.
Arrivée en haut du col de Skálarkambur. Sur la carte, la descente a l’air très raide. Et c’est confirmé. Mais quelle vue sur la baie ! Quelques nappes de brume viennent encore lécher les sommets mais le reste de la baie est dégagé et des rayons de soleil arrivent à percer.
Le chemin de la descente est tout tracé mais c’est quand même assez raide et il faut aussi faire avec de grosses rafales de vent dans le dos. Avec un gros sac, l’équilibre est parfois difficile à tenir. Le rythme est donc lent, histoire d’assurer nos pas et de s’équilibrer avec les bâtons. Et nous sommes bien contentes d’arriver en bas. Un coup d’œil derrière nous : oui, c’était un peu raide quand même…
Le temps se dégage pour de bon. Nous apercevons maintenant Alfsfell et la falaise que nous arpenterons demain.
Un peu plus loin, un groupe de maisons. Tout est fermé. Certainement des résidences secondaires. Nous retrouvons les français et la russe qui font une pause à coté. Nous traînons un peu aussi…
… et découvrons trois petits renards qui ont élu domicile sous la terrasse de l’une des maisons. Deux sont allongés l’un à coté de l’autre, le troisième se balade un peu plus loin.
Peu farouches encore une fois. Séance photo.
Nous les suivrons encore quelques temps, en marchant vers Hlöðuvík où nous allons camper. Nous y resterons pour la nuit. Le groupe franco-russe a quant à lui décidé d’aller un peu plus loin, de l’autre coté d’Alfsfell.
Mais avant, il faut passer la rivière. Nous tentons de passer au plus près de la mer, sur les galets mais il faudra quand même déchausser : nous n’échapperons pas au bain de pied de fin de journée.
Nous tournons un peu dans la zone de camping pour trouver le meilleur endroit pour planter nos tentes. Nous trouvons finalement un emplacement qui nous permet de grouper les tentes et d’orienter les ouvertures de façon à être quasiment les unes en face des autres. De ma tente, vue sur celle d’Edwige avec la falaise de Kjalarárnúpur au fond.
Ce soir, le temps nous permet de rester dehors et de lézarder pour notre apéritif cointreau / saucisson. On remet ça, ça devient un rituel. Nous apercevons un couple au loin. Vont-ils venir ici ? Et zut… On a plutôt envie de rester toutes les trois tranquilles. Christine sort les jumelles, nous les observons. Ils finiront par s’éloigner. Le trio restera bien tranquille ce soir !
Je suis quand même étonnée de croiser autant de gens ici. Nettement plus que l’année dernière sur le Víknaslóðir. Le coin n’est pas aussi déserté que je l’imaginais.
Diner avec nos habituelles nouilles chinoises et notre fameuse mixture Myrtilles / Rhum pour ponctuer le tout. Quelques spéculos importés directement de Belgique apporteront une petite touche épicée.
La brume a refait son apparition mais pas de pluie. Demain, Fljótsvatn. Nouvelle étape et nouveau camp. Cette fois, nous avons prévu de planter notre tente au milieu de nul part.
Photos de la journée
