Réveil aux aurores. Du coup, je décide d’en profiter pour partir tôt et profiter des lieux avant qu’il n’y ait de monde. Il n’est pas encore 8h… Je pars en direction de Skatafelljökull, l’une des langues glacières qui entourent le site.
Il fait froid mais le soleil brille et finit par réchauffer l’atmosphère. Il n’y a personne. Je suis seule face au glacier.
Je profite du site tant que je l’ai pour moi toute seule. Je prends des photos du lac, de la glace.
J’entends des cris d’oiseaux à l’autre bout du lac mais je ne les vois pas tout de suite. J’ai le soleil dans les yeux. Je scrute la surface de l’eau et je finis par apercevoir deux cygnes sauvages. Ils s’envolent rapidement, je n’ai pas le temps de les prendre en photo.
En bordure, le glacier est très noir. Rien à voir avec les glaciers du Groenland, si blancs. Pas de couleur bleu non plus ici.
Je reviens sur mes pas. Il est encore tôt mais j’enchaîne directement avec la randonnée que j’ai prévu de faire aujourd’hui : Skaftafellheiði loop qui devrait me permettre d’avoir une jolie vue sur Skatfaelljökull justement, après l’avoir observé d’en bas.
Je commence la montée en suivant un chemin qui serpente entre les arbustes et la végétation. Il fait chaud. Je fais une pause pour retirer une couche et me mettre en t-shirt. Je sors aussi les lunettes de soleil. J’en profite pour admirer la vue sur la vallée : c’est superbe.
J’aperçois le bus Stræto qui arrive. C’est celui que j’ai prévu de prendre demain. Donc il doit être aux alentours de 9h45.
Je reprends la route. Je monte, je monte. Cette fois, je croise quelques marcheurs : je ne suis pas la seule à avoir décidé de partir de bonne heure.
Le soleil se cache derrière les nuages et la température baisse tout de suite. Je remets ma polaire.
Par endroit, le sol est très très humide. Ça ‘floc-floc’ un peu. Sur ma droite, la langue glacière s’étire depuis le glacier et je vais maintenant le longer. Mais avant, je me pose deux minutes pour grignoter une barre de céréales.
Et je monte encore un peu. Cette fois, je marche dans les pierres, c’est nettement moins drôle.
Heureusement, j’arrive au bout du chemin juste après. Me voici face à la langue glacière et derrière : le glacier.
Deux allemands me demandent de les prendre en photo en face du glacier. Je m’exécute. Hop ! C’est dans la boite. Je reste ensuite quelques instants devant le glacier. Cette fois, le soleil a disparu et la brume commence à recouvrir le sommet des montagnes. Je repars et commence à redescendre dans la verdure. Autour de moi, des montagnes vertes…
Un peu plus loin, à droite, un chemin mène au sommet de Kristinartindar… qui a la tête dans les nuages. La brume semble s’installer pour de bon cette fois. Je renonce à monter : quel intérêt si je ne peux pas profiter de la vue ?
Je poursuis ma descente. A gauche, j’aperçois les montagnes colorées qui longent la vallée de Morsardalur.
Je me pose dans l’herbe pour manger mon sandwich. Quelques gouttes commencent à voler… Je repars rapidement. Me voici à Sjónarsker. Je décide de prendre le chemin qui mène à Sel. Sur la route, je passe à proximité d’une chute d’eau que j’ai déjà croisée hier. Mais cette fois, je suis face à elle. Il y a un petit promontoire. Je m’assoies et reste quelques instants pour profiter de la vue.
Je repars et arrive rapidement à Sel. Je passe à proximité de jolie petites maisons typiques au toit recouvert de verdure.
Je continue ma route et décide de ne pas rentrer tout de suite au camping. Je pars en direction de Bæjarstaðarskógur. Je suis un bout du chemin que j’ai déjà fait hier. Je traverse le même pont qui bouge un peu quand on est au milieu. Il semble mener au bout de nul part…
Je suis des marques et me retrouve rapidement au milieu de la vallée d’où j’ai une jolie vue sur Mosardalur et Mosarjökull au fond. En face de moi, les montagnes, mon objectif…
… que je renonce finalement à atteindre. Tout autour de moi, cet espace désertique, ces pierres. Le chemin est monotone, je commence à fatiguer. Depuis ce matin 8h, j’ai dû m’arrêter à peine 1h et il est 16h. je commence à le sentir dans les jambes. Je rebrousse chemin.
Retour au camping. Juste avant, je croise deux lagopèdes. Peu farouches, ils sont sortis des buissons juste devant moi.
Arrivée à ma tente, je pose mes affaires et je vais à l’accueil du camping. Je rachète une carte pour prendre une douche chaude et je prends un verre au café. Dehors, le temps est très brumeux et il fait un peu frais. Une alerte météo est en cours dans les Highlands mais aussi dans le sud pour la pluie. Ça rigole pas. A la table d’à coté, 4 français qui tentent désespérément de trouver une chambre pour la nuit pour éviter le camping… Peine perdue… Tout est complet.
Je reviens à ma tente pour le diner. Noodles… encore… Mais cette fois, je ne rajoute pas l’affreux sachet d’épices. Je lui préfère mon huile d’olive, mon thym et un peu d’ail. C’est presque un luxe…
Dehors, il pleut. L’avantage ? Il ne fait pas froid. L’inconvénient ? Je vais plier le tente mouillée demain. Et ça sent la fin de l’aventure.
Photos de la journée
