A peine endormie, premier réveil : l’hélicoptère des secours atterrit sur la piste qui est à coté du camping. Cette fois, il n’y a pas d’effet de surprise, je ne me demande pas ce qu’il se passe. Il ne restera pas très longtemps ce soir. Par contre, ça décoiffe toujours autant aux alentours.
Puis, c’est le réveil de Marie-Anne que j’entends dans la tente à coté. C’était prévu : nous l’avions mis à 8h pour pouvoir rendre la voiture à l’heure. Il n’y a qu’une seule douche au camping. Elle y va donc en premier et revient ensuite me prévenir que la douche est libre… et aussi de prendre mon temps : elle s’est trompée en réglant le réveil hier soir… Il n’est pas 8h mais 7h… Ah… Je comprends mieux pourquoi j’ai eu du mal à me réveiller ! Du coup, je traîne un peu.
Dehors, il pleut des cordes. C’est le premier jour ici où le temps est aussi mauvais. Le ciel est bien bouché, ce n’est pas très bon signe. Mais l’avantage ? C’est qu’il n’y a pas de midges !!! Et ça, c’est plutôt agréable !
Plus le temps passe, plus il pleut… Quand ça s’y met ici, ça rigole pas ! Hop ! Nous enfilons nos habits de pluie et nous partons rendre la voiture. Nous passons à la Viking station : pas de bus pour Fetlar aujourd’hui, c’est confirmé. Chez le loueur de voiture, Marie-Anne se renseigne sur le prix pour un taxi pour aller dans le nord… C’est aussi cher que de louer une voiture pendant une semaine… Nous resterons donc ici aujourd’hui et partirons demain pour Fetlar. J’appelle le gardien du böd pour le prévenir que nous arriverons avec un jour de retard.
Dehors, la météo est toujours aussi morose… L’employée du loueur de voiture nous propose de nous déposer au camping en voiture. Nous déclinons, nous allons au musée et il n’est pas très loin. Au passage, bye, bye Svii Cux !
Nous arrivons devant le musée : fermé ! Il n’ouvre qu’à 12h et il est 10h. Heureusement, la pluie s’est calmée. Nous flânons un peu dehors, nous nous baladons le long du port de plaisance où sont amarrés quelques bateaux…
Nous continuons à marcher au bord de la mer, montons quelques marches, zigzaguons entre les bâtiments…
Nous décidons ensuite d’aller au café du cinéma.. C’est ouvert, c’est juste à coté du musée et ça a l’air plutôt agréable. Nous nous posons donc là et j’en profite pour écrire quelques cartes postales. Ce sera une bonne chose de faite !
Lors de la construction du bâtiment, de petites bouteilles transparentes contenant des objets, de petits mots écrits…, ont été enfermées dans les murs. Un projet artistique. Certaines d’entre elles sont visibles, comme à l’entrée du café…
… d’autres sont enfermées dans les murs et sont donc invisibles. Un dépliant, avec la liste des emplacements, permet de savoir où elles se trouvent et ce qu’elles contiennent.
Il est plus de midi. Direction le musée. L’entrée est gratuite et il retrace l’histoire des Shetland. Et je suis surprise de voir à quel point elle est riche ! L’île était peuplée bien avant l’arrivée des Vikings, d’où les nombreux brochs, les pierres levées, les tombes creusées dans le sol, etc… Les Vikings ont fait un peu le ménage en arrivant pour récupérer les terres des habitants de l’île. Les Shetlands tombent alors sous la coupe des norvégiens puis des danois. Quand le roi du Danemark marie sa fille avec le roi d’Écosse, n’ayant pas l’argent pour constituer la dot, il fait cadeau des Shetland et des Orcades à l’Écosse. Le Danemark tentera durant des années de réunir suffisamment d’argent pour les racheter, sans jamais y parvenir. Les îles Shetland resteront écossaises. Elles prospèrent grâce à la pèche et font du commerce avec l’Allemagne et les Pays-Bas. Commerce qui décline au XIXème siècle lorsque le climat se détériore et que les épidémies se répandent.
Ce musée est vraiment passionnant : très complet, riche en objets et bien agencé : c’est très agréable de s’y promener.
Il est 15h. Nous n’avons pas encore fait le tour du musée mais nous commençons à avoir sérieusement faim. Nous décidons d’aller au restaurant du musée, histoire de se rassasier et de faire une pause. Nous sommes arrivées à temps ! Un groupe arrive une demi-heure après : il est trop tard, ils ne prennent plus les commandes. Les plats sont simples mais très bons. Des produits locaux : bœuf, poisson. Quelques oatcakes pour agrémenter le tout et un café pour terminer.
Nous repartons terminer notre visite du musée. Il me reste toute la partie concernant la laine et le tricot à voir et c’est un pan important de l’histoire et de la culture shetlandaise. Par contre, il est déjà 16h40 et le musée ferme dans 20 minutes… C’est un peu juste mais j’ai quand même le temps de voir l’essentiel.
Retour en ville, nous nous baladons dans les rues de Lerwick. des affiches, collées à la porte d’un magasin attirent mon attention…
C’est donc ça le ‘show’ qui se prépare à Cunningsburgh… Nous y sommes passées l’autre jour et nous avons vu tout un tas de tentes, des enclos à bestiaux… C’était donc ça. Une sorte de grosse foire locale ! Et alors… Jonny et Lynette… Ça doit être quelque chose aussi. Ils seront en concert à la fin du mois, je ne serai plus là. Dommage… Ou pas !
Retour au camping. Nous passons par l’accueil pour payer notre nuit supplémentaire et nous en profitons pour demander si nous pouvons laisser un sac avec des affaires quelque part au camping. Nous allons voyager en bus et nous n’avons pas envie de porter nos tentes et autres affaires inutiles. Nous envisageons un instant de laisser une tente plantée ici avec des affaires dedans, pendant 3 jours. Nous pourrions aussi les laisser à la consigne de la Viking station mais comme elle ferme tôt (17h) et comme notre bus arrivera plus tard (20h), nous ne pourrons pas récupérer nos tentes pour camper le soir. Nous expliquons à la réceptionniste du camping que nous partons 3 jours mais que nous reviendrons ensuite ici. La femme demande à son collègue, ils réfléchissent et nous proposent une solution : nous pouvons mettre nos affaires dans un casier du complexe sportif et leur donner la clé. Nous récupèrerons cette clé à notre retour, sans problème d’horaire : l’accueil ferme à 22h. Parfait et très sympa : ce n’est un truc qu’ils proposent habituellement et ils ne sont pas du tout obligés de faire cela pour nous.
Ce soir, il a cessé de pleuvoir. Nous envisageons d’aller faire le tour du lac de Clickimin et de nous poser un peu au bord… C’était sans compter sur nos amis les midges. A peine assises qu’on se fait attaquer ! Repli dans nos tentes, je pose quelques lignes dans mon carnet de voyage. Rapide sortie et transfert dans la tente de Marie-Anne pour le dîner.
Et demain, départ pour Fetlar !